Thèse soutenue

Étude des effets tolérogènes d'inducteurs de l'hème-oxygénase-1 dans les maladies auto-immunes

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Auteur / Autrice : Julien Pogu
Direction : Ignacio Anegon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Immunologie
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Transplantation et Immunologie
autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) - Université Nantes-Angers-Le Mans - COMUE (2009-2015)
Jury : Président / Présidente : Abdelhadi Saoudi
Examinateurs / Examinatrices : Sylvaine You, Philippe Blancou
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Lemoine, Abdelhadi Saoudi

Résumé

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Un des obstacles majeurs à la prévention et au traitement des maladies auto-immunes réside dans la difficulté d’inhiber la réponse lymphocytaire T de manière antigène spécifique. Pour répondre à cette problématique, nous nous sommes intéressés aux inducteurs de l’hème-oxygénase (HO-1), dont les propriétés immuno-régulatrices ont été mises en évidence dans nombreux modèles animaux. Nous avons donc développé un protocole innovant capable de tolériser de manière antigène spécifique des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans un modèle murin de maladie auto-immune neurodégénérative (EAE), et dans un modèle de diabète de type 1 (DT1). Ce protocole est basé sur la co-administration par voie intradermique (ID) d’un inducteur de l’HO-1 et d’un auto-antigène. Ce traitement induit le recrutement, dans le ganglion drainant, de cellules dendritiques dérivées de monocytes exprimant l’HO-1, capables de tolériser les LT auto-réactifs. Suite à ce traitement, les LT spécifiques de l’antigène présentent un défaut de migration dans l’organe cible, associé à une altération de leur cytosquelette. La vélocité et la migration de ces LT tolérisés sont également affectées. Afin d’évaluer la relevance clinique de ce protocole de tolérisation, nous avons démontré que l’injection ID d’un inducteur de l’HO-1, associé à un autoantigène, induit une inhibition transitoire de la réponse lymphocytaire chez le babouin dans un modèle d’hypersensibilité retardée (DTH). Ces résultats montrent que l’utilisation d’inducteurs de l’HO-1 en clinique représente une approche prometteuse dans le développement de tolérance antigène spécifique pour des patients souffrant de maladies auto-immunes.