Les commentaires sportifs télévisés en anglais : caractérisation d'un genre de discours spécialisé
Auteur / Autrice : | Guillaume Thomas |
Direction : | Henri Béjoint |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lexicologie et terminologie multilingues, traduction |
Date : | Soutenance le 07/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en terminologie et traduction (Bron, Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Cotte |
Examinateurs / Examinatrices : Henri Béjoint, Grégoire Margotton, Michel Van der Yeught, François Maniez |
Mots clés
Résumé
Les commentaires sportifs télévisés en anglais n’ont jamais été envisagés selon les principes de l’analyse du discours, c’est-à-dire en mettant en rapport leurs propriétés formelles avec les conditions dans lesquelles ils sont produits et avec les enjeux sociaux, économiques et culturels qu’ils portent. En nous appuyant sur un corpus transcrit par nos soins, composé de cinq retransmissions sportives de forme et de contenu variés (rugby, football, athlétisme et catch), nous tentons de répondre à la question suivante : les commentaires sportifs télévisés en anglais constituent-ils un genre de discours spécialisé ? Leur nature spontanée, de même que la tension entre information et divertissement qui les traverse, semblent incompatibles avec la conception dominante de la spécialisation, qui fait la part belle à la terminologie et à la transmission de connaissances. L’examen du corpus témoigne pourtant d’une réflexion sur les besoins des téléspectateurs et sur la manière d’y répondre. Ainsi, les commentateurs s’appuient sur les images pour réduire la syntaxe à l’essentiel et mettre en relief la dimension cognitive des procès ; par ailleurs, ils cherchent à refléter au mieux les valeurs du sport commenté et à s’accommoder des contraintes qui pèsent sur eux. En définitive, l’étude des commentaires sportifs télévisés démontre le bien-fondé d’une approche graduée de la notion de spécialité qui, en reposant principalement sur la recherche d’efficacité, présente l’avantage de valoir autant pour les discours « manifestement spécialisés » (Petit : 2010) que pour les sciences humaines.