Thèse soutenue

Al-Mukhtār b. Yerkoy Talfi et le califat de Hamdallahi au XIXe siècle : Édition critique et traduction de Tabkīt al-Bakkay. Á propos d’une controverse inter-confrérique entre al-Mukhtār b. Yerkoy Talfi (1800-1864) et Aḥmad al-Bakkay (1800-1866)

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Auteur / Autrice : Hiénin Ali Diakité
Direction : Georges BohasBernard Salvaing
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études arabes
Date : Soutenance le 11/12/2015
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche :  : Université de Nantes (1962-2021)
Jury : Président / Présidente : Jean-Patrick Guillaume
Examinateurs / Examinatrices : Georges Bohas, Bernard Salvaing, Jean-Patrick Guillaume, Pierre Lory, Marie-Laure Derat, Abdel Wedoud Ould Cheikh
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Patrick Guillaume, Pierre Lory, Bruce S. Hall

Résumé

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Le califat de Hamdallahi a été gouverné successivement par trois dirigeants dont tous portaient le prénom « Amadou » pendant un demi-siècle de 1818 à 1862. La capitale du califat se trouvait dans la région du Macina au centre de l’actuel Mali en Afrique de l’Ouest. Cette région a connu de nombreuses mutations au XIXe siècle, particulièrement sur le plan intellectuel, politique et confrérique. Cette étude couvre uniquement la période de 1800 et 1866 dans la région du Macina. Ce travail s’est basé sur un texte polémique entre les Qādiris et les Tījānis ouest africains du XIXe siècle. Ce choix a pour but d’élargir davantage la documentation sur l’histoire du Macina et surtout faire connaître la littérature ouest africaine du XIXe siècle. L’historiographie de la région s’est jusqu’à présent fondée sur des jugements rapides ne reposant pas sur une étude approfondie des textes, l’intérêt de ce choix est justement de faire parler les textes autour de ces problématiques.Cette étude illustre en partie l’histoire intellectuelle et politique de l’Afrique de l’Ouest au XIXe siècle. Le texte a été composé après la victoire militaire d’al-Ḥājj Umar dans la région du Macina en 1862. Cette conquête a mis fin définitivement à l’existence d’un État théocratique connu sous le nom de califat de Hamdallahi, un des États les plus organisés politiquement en Afrique de l’ouest au XIXe siècle. Ce conflit politique s’est transformé en partie en un conflit d’ordre confrérique. Ibn Yerkoy Talfi disciple d’al-Ḥājj Umar et idéologue tījāni était dans le camp des vainqueurs et s’est retourné contre le plus haut responsable de la confrérie Qādiriyya subsaharienne Aḥmad al-Bakkay. Ce dernier était représentant de la confrérie Qādiriyya et se trouvait parmi les vaincus, Aḥmad al-Bakkay avaient longtemps critiqué al-Ḥājj Umar et sa confrérie.Une investigation beaucoup plus large et une analyse critique des textes nous ont permis de revenir sur certains sujets déjà étudiés auparavant par exemple : la surévaluation de la question confrérique en toile de fond, les enjeux des relations Kunta/Peuls dans la période étudiée. La manipulation des textes religieux pour des raisons politiques, historiques et sociales.