Thèse soutenue

Qualité sonore des parcs et jardins urbains. Caractérisation de la qualité sonore de six parcs et jardins d'Ile de France

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Auteur / Autrice : Jeanne Lafon
Direction : Didier DespondsCatherine Lavandier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie - Cergy
Date : Soutenance le 25/11/2015
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise))
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire PLACES (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) - Laboratoire de géographie Mobilités- Réseaux- Territoires- Environnements / MRTE
Jury : Président / Présidente : Frédéric Pousin
Examinateurs / Examinatrices : Sonia Keravel, Damien Masson
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Thibaud, Catherine Semidor

Résumé

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Aujourd'hui, l'environnement sonore n'est plus uniquement considéré comme une gène ou une nuisance par notre société, mais comme pouvant être porteur de qualités. La directive européenne 2002/45/CE,relative à la gestion du bruit dans l'environnement demande aux états d'identifier les «zones calmes» en vue de leur préservation et de leur valorisation en raison de la ressource qu'elles constituent. Elle présente les «zones calmes» comme des zones préservées du bruit. Dans ce contexte, les parcs et les jardins apparaissent dans de nombreuses études comme étant plébiscités par les usagers pour la qualité de leur environnement sonore sans que ces qualités ne soient bien identifiées. Si la directive européenne tend à considérer la qualité sonore en fonction d'un seuil de niveau sonore et des seules notions d'agrément ou de désagrément, les différents champs de recherche sur l'environnement sonore, de la psychoacoustique jusqu'aux ambiances,on montré qu'elle relève d'une expérience esthétique plus complexe. L'environnement sonore est chargé de valeurs affectives, sémantiques, fonctionnelles, esthétiques.Nous proposons ici une identification précise des qualités sonores qui semblent propres au parcs et aux jardins urbains en abordant la qualité sonore dans une perspective plus descriptive qu'hédoniste à travers l'étude de l'expérience vécue des usagers dans six parcs et jardins de la région parisienne. Dans un premier temps nous présentons une description des différentes facettes de l'environnement sonore du jardin établie à partir d'observations de terrains, de mesures acoustiques, et d'entretiens réalisés auprès des usagers. L'environnement sonore du jardin est présenté à partir de ses configurations sonores, d'effets perceptifs,des représentations qu'il suscite, ou encore des pratiques qu'il induit ou qui participent à son actualisation. Pour aller au delà des relations entre niveau sonore et agrément, nous proposons dans un second temps de révéler des ponts entre les aspects matériels et immatériels des ambiances sonores. Bien que les ambiances sonores relèvent d'une dimension immatérielle : le son et l'expérience esthétique des usagers, nous faisons l'hypothèse qu'elles peuvent être manipulables par les aménageurs ou faire l'objet de mesures de protection ou de valorisation si elles sont considérées comme des effets de dimensions physiques observables : structures paysagères ou indicateurs acoustiques. Nous abordons ainsi la qualité sonore à travers le prisme de la diversité architecturale et conceptuelle propre à l'art des jardins et nous proposons de comprendre les relations entre les différentes qualités sonore identifiées, les structures paysagères et l'acoustique des jardins.