Thèse soutenue

Avatars du héros populiste hollywoodien, de D. W. Griffith à C. Eastwood

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Auteur / Autrice : David Da Silva
Direction : Vincent Amiel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Christian Viviani
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Amiel, Christian Viviani, Jean-Loup Bourget, Laurent Bouvet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Loup Bourget, Laurent Bouvet

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de cette thèse est de présenter la pensée populiste dans la culture américaine. Si on estime son apparition dès la guerre d’indépendance des colons britanniques d’Amérique du Nord contre la Grande-Bretagne de 1775 à 1783, le populisme américain a surtout connu son heure de gloire avec The People’s Party en 1892. De fait, ce parti populiste a cristallisé la colère des fermiers américains (dont des Afro-américains) très endettés de la fin du XIXe siècle. Ce mouvement agraire était très attaché aux idéaux pionniers et se méfiait du développement économique et du salariat (qu’il jugeait incompatible avec la liberté et la démocratie). Les Populistes défendaient l’égalité des chances, une libre entreprise tempérée par le Common Sense (le bon sens) et un pouvoir détenu par des hommes vertueux. De plus, ils soutenaient également toute forme d’opposition à la haute-finance, aux machines politiques centralisées, au fédéralisme omniprésent, à l’intellectualisme citadin. Les héros des Populistes se nomment Thomas Jefferson, Andrew Jackson et Abraham Lincoln. Ce dernier incarne, en plus de l’humanisme, la possibilité pour l’homme ordinaire de devenir Président des États-Unis. L’idéologie populiste apparaît dans les premiers films américains. D’abord chez D. W. Griffith ou King Vidor avant de connaître son heure de gloire avec les films de John Ford, Frank Capra ou Leo McCarey dans les années trente. Après son déclin lors des années cinquante, le populisme hollywoodien va renaître dans les années soixante-dix avec des personnalités comme Clint Eastwood, Sam Peckinpah ou Michael Winner. Les années quatre-vingt vont prolonger ce retour avec le double mandat de Ronald Reagan. Oliver Stone, Sylvester Stallone ou encore John Carpenter ont continué à propager un message très proche de la tradition populiste américaine, avec notamment la mise en valeur de l’homme de la rue face à la corruption et la trahison des élites. Nous verrons donc si, de D. W. Griffith à Clint Eastwood, la fonction du héros populiste est de diviser ou d’unir le peuple américain ?