Thèse soutenue

Métamorphoses de l’identité dans l’œuvre de Marcel Proust "A la recherche du temps perdu"

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Auteur / Autrice : Eva Velinova
Direction : Thanh-Vân Ton-That
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et Littérature Françaises
Date : Soutenance le 13/10/2014
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Bruno Viard
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Douzou

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'étude que voici a pour but d'élaborer la façon dont peut être traitée, à partir de plusieurs aspects différents, la compréhension spécifique de Marcel Proust concernant l'identité, notamment dans le roman À la recherche du temps perdu. Dans la première partie, nous allons essayer de lier la question de l'identité à la déclaration de Proust selon laquelle sa tendance dès le début était de créer une suite des romans de l'inconscient, une déclaration qui tout de suite change la compréhension rationnelle de la définition de soi. Nous allons lier l'inconscient aux affects, désirs et passions qui sont élaborés dès le début de la création proustienne, à travers ses récits où s'ouvrent ces thèmes par leur relation aux processus de l'inceste, du parricide ou du matricide. La deuxième partie aborde le problème d'une différente identification, celle qui introduit le sujet d'abord dans le réseau de l'histoire, puis dans le réseau de la société. La période concrète de l'histoire française sert à capter grâce à la narration le conflit des passions du niveau individuel (les personnages) au niveau collectif (les groupes). Nous abordons aussi le problème de la vérité historique et de son orientation vers la fiction et le mythe. Dans la troisième partie seront placés tous ces moments de l'œuvre qui témoignent de la perte de soi, de l'absence de la représentation ou de l'image de soi et l'insuffisance de la narration dans la fixation des identités. D'abord, seront mentionnés les expériences de rêve et des sphères les plus proches à l'inconscient, puis la recherche de soi à travers l'autre qui dans l'amour se reconnaît comme une mission impossible, et qui dans la tentative d'atteindre l'être de l'autre, le perd irréversiblement ou obtient seulement les fragments qui ne sont pas susceptibles d'être composés comme une histoire.Comme une transition vers la conclusion seront analysées les conditions proustiennes pour comprendre l'être, n'importe s'il s'agit du social ou du plus intime, du genre ou de la religion, reconnues dans son intérêt pour la philosophie. Au lieu de l'ontologie ou de la foi, chez Proust sera essentielle la création artistique, qui, après toutes les péripéties de l'identité et des exemples de sa destruction, va vivre sa renaissance par la création, et nous pouvons faire un retour vers le début de l'exposition et dire que ce qui est atteint à la fin est exactement le processus de la métamorphose, de la renaissance de tous les phénomènes et événements vivants à travers le texte.