Thèse soutenue

L'implantation des missionnaires et leur implication dans la prise en charge de la santé maternelle et infantile dans les villages de Baback, Fandene, Keur-Moussa et Sanghe au Sénegal, de 2007 a 2011

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Auteur / Autrice : Madeleine Séne
Direction : Alphonse Yapi-DiahouPascal Sagna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine régionale
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis2000-....)

Résumé

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Baback et Sanghé sont deux villages situés dans la Communauté Rurale (CR) de Notto-Joobaas localisée au sud du département de Thiès, tandis que Fandène et Keur-Moussa, chefs-lieux de CR, se situent respectivement au nord et au nord-ouest. Ces quatre villages, fondés avant la fin du XIXe siècle, sont occupés par des populations d’ethnies différentes. Ils bénéficient de potentialités physiques non négligeables qui permettent le développement d’activités socio-économiques. Par ailleurs, les conditions climatiques défavorables, le déséquilibre financier, l’application des plans d’ajustement structurel et la dévaluation du franc CFA se sont traduits par une précarité des conditions de vie des populations sénégalaises, notamment en milieu rural. Ces conjonctures économiques ont affecté plusieurs secteurs dont celui de la santé des populations. Les femmes et les enfants constituent les couches les plus vulnérables parce qu’elles sont les plus marginalisées et les plus démunies de la société. Elles sont confrontées à une pauvreté persistante. Les femmes sont exposées à la morbidité et la mortalité durant la gestation et l’accouchement. Avec l’implantation des missionnaires dans les villages de Baback, Fandène, Keur-Moussa et Sanghé à partir des années 60, plusieurs structures de santé sont mises en place et contribuent effectivement à la prise en charge de la santé maternelle et infantile. Ces structures prennent en charge le suivi des grossesses par les visites prénatales, les vaccinations et les accouchements. Les enfants font l’objet d’une attention particulière, à travers les vaccinations, les pesées, les activités de nutrition dans les centres de protection maternelle et infantile, depuis leur naissance jusqu’à l’âge scolaire (cinq à six ans). Les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile ont beaucoup baissé ces dernières années, mais ils restent encore assez élevés au Sénégal. Le taux de mortalité maternelle est passé de 510 /100 000 naissances vivantes en 1992 à 401/100 000 naissances vivantes en 2005. Quant au taux de mortalité infanto-juvénile, il est passé de 150 ‰ en 1997 à 121 ‰ en 2005. Celui de la mortalité infantile de 70,1 ‰ en 1997 à 61 ‰ en 2005. En outre, postes de santé sont aussi confrontés à des difficultés financières. Ainsi, la gratuité des soins de santé qui prévalait dans la prestation de services des missionnaires a fait place au recouvrement des coûts par la participation financière des bénéficiaires. L’association des postes de santé privés catholiques du Sénégal (APSPCS) assure la coordination des activités dans les postes de santé pour mieux répondre aux besoins des populations en matière de santé notamment en milieu rural.