Thèse soutenue

La contribution de William Godwin au débat sur l'éducation des pauvres en Angleterre (1783-1831)

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Auteur / Autrice : Amélie Golven
Direction : Suzy Halimi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 10/12/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Antoine Mioche
Examinateurs / Examinatrices : Suzy Halimi, Antoine Mioche, Isabelle Bour, Anne Brunon-Ernst

Résumé

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En Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, le débat sur l’éducation des pauvres s’intensifie. La pauvreté, grandissante, est vue comme une menace pour la sécurité publique. L’éducation apparaît alors comme un moyen de la réguler et de résoudre les problèmes moraux qu’elle engendre. William Godwin, écrivain, philosophe et éducateur, prend part à ce débat qui articule éducation, pauvreté et politique. Ce travail se fixe pour objectif de réaliser une lecture de la philosophie politique et éducative de William Godwin à partir des positions qu’il a tenues sur la question de la pauvreté. Bien qu’il n’ait jamais explicitement indiqué que sa pensée éducative et sa pensée politique étaient destinées aussi aux couches défavorisées de la société, nous faisons l’hypothèse qu’une lecture cohérente de son œuvre peut être réalisée si on le suppose. Pour définir sa contribution au débat sur l’éducation des pauvres, réaliser un état des lieux du système éducatif existant a été nécessaire. Dans un second temps, a été menée une analyse du plan d’éducation godwinien qui s’oppose nettement à cette éducation. Axé sur l’égalité naturelle, le potentiel de progrès et le développement des différentes dimensions humaines, un tel projet éducatif permet à chacun d’atteindre l’autonomie et de vivre harmonieusement avec ses semblables. Enfin, éduquer, c’est former de nouveaux hommes capables de vivre dans une nouvelle société. Pour Godwin, la société du futur est une société où les hommes seront suffisamment éduqués et autonomes pour se passer d’État. Au terme de ces analyses, il apparaît légitime d’affirmer qu’il n’y a pas, chez Godwin, une société pour les riches ou une société pour les pauvres ni une éducation pour les riches et une éducation pour les pauvres, mais bien, une éducation et une société pour tous.