Thèse soutenue

L' Andalousie dans l'Espagne des autonomies : du statut de 1981 à celui de 2007

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Auteur / Autrice : Mexcin Ebane
Direction : Florence Belmonte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangeres
Date : Soutenance le 02/06/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Jury : Président / Présidente : Philippe Martel
Examinateurs / Examinatrices : Angeline Mbega
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Fraile, Pilar Martínez-Vasseur

Résumé

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L’émergence du mouvement de revendication identitaire andalou entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle signe l’insuccès des libéraux espagnols dans leur tentative de construire un Etat-nation, et confirme leur indifférence face à l’ensemble des problèmes socioéconomiques qui terrassèrent l’Andalousie durant le XIXe siècle. La nécessité de la mise à niveau des mesures juridiques entre toutes ses classes sociales et l’amélioration des conditions de vie et de travail du prolétariat, soumis à des inégalités de traitement et exposé à des discriminations, fit émerger au sein de la petite bourgeoisie un nationalisme alternatif à celui de l'Etat-nation qui, pour les Andalouses et les Andalous, était une réalité lointaine et continuellement hostile. Utilisé comme instrument politique dont le but était de sortir l’Andalousie de son sous-développement, l’andalousisme fut durement réprimé durant les dictatures de PRIMO DE RIVERA et de FRANCO. Mais la violence engendrant la résistance, au lieu d’anéantir les revendications nationalistes périphériques, ces régimes hautement répressifs et autoritaires contribuèrent plutôt à légitimer plus encore leur combat durant la transition démocratique. Dans le but de trouver une solution à la confrontation séculaire qui opposait ces nationalismes à l’Etat, les rédacteurs de la Constitution de 1978 optèrent pour la création d’un Etat des autonomies qui repose sur l’unité de l’Espagne en tant que nation, mais reconnaît tout de même le droit à l’autonomie des nationalités et des régions qui la composent. Cette solution vint à point nommé pour l’Andalousie qui, depuis toujours, concevait l’autonomie politique comme la garantie de son développement. Cependant, au bout de trois décennies d’exercice de régime autonomique, en dépit de l’instrumentalisation de son sous-système politique et de ses Statuts d’Autonomie de 1981 et de 2007 comme moteur de ce développement, force est de constater que l’Andalousie continue à occuper la dernière place parmi les régions les moins développées de l’Espagne.