Thèse soutenue

Matière et Explication. Sur le livre Η de la Métaphysique d'Aristote

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Simone Giuseppe Seminara
Direction : Pierre-Marie MorelRiccardo Chiaradonna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 13/06/2014
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure en cotutelle avec Università degli studi Roma Tre
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'histoire de la pensée classique (Saint-Étienne ; 1990-2015)
faculté : Università degli studi Roma Tre. Dipartimento di filosofia
Jury : Président / Présidente : Bruno Centrone
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Marie Morel, Riccardo Chiaradonna, Bruno Centrone, David Lefebvre, Jean-Baptiste Gourinat, Franco Trabattoni
Rapporteurs / Rapporteuses : David Lefebvre, David Owain Maurice Charles

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le titre de ma thèse est “Matter and Explanation. On Aristotle's Metaphysics Book Η”. Le but de cette recherche est de montrer la profonde unité argumentative du livre H (livre VIII), considéré habituellement comme un ensemble d'appendices au livre livre Z, qui le précède. Dans mon travail, conformément à la tendance dominante dans la littérature spécialisée des dernières années, je pars de l'indication donnée par M. Burnyeat dans “A Map of Metaphysics Ζ” (2001). D’après Burnyeat, H achèverait l'analyse de Z en développant le nouveau point de départ dans l'étude sur la substance établi dans le chapitre Z17. Dans ce texte, on considère la substance comme « principe et cause » et, par conséquent, on recherche « la cause pour laquelle la matière est quelque chose ». Cette indication a été utilisée jusqu'à présent pour voir en H l'endroit où ce principe serait appliqué. H aurait ainsi un rôle didactique, explicitant le principe méthodologique établi en Z17. Dans mon travail, je vise à montrer que l’attitude d’Aristote à propos de la notion de substance ne se borne pas, dans le livre H, à une simple synthèse exposant des résultats préalablement acquis. J’estime, au contraire, qu’il procède à une révision profonde du statut de substantialité qui est celui de la matière, c'est-à-dire du sujet ontologique, dont il s’agit alors d’expliquer l'organisation. Cette révision concerne les critères de référence, utilisés dans Z, qui avaient différemment contribué à imposer une lecture déflationniste de la notion de ὕλη. Dans H, au contraire, la matière est abordée en tant que sujet physique sous-jacent aux changements et à travers son rôle dispositionnel à l'intérieur des composées biologiques. Cette perspective de recherche s'accomplit en H6, où Aristote montre la supériorité explicative de son hylémorphisme par rapport à la doctrine platonicienne des Idées.