Thèse soutenue

Nucléation et formation de nouvelles particules à haute altitude

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Clémence Rose
Direction : Karine SellegriNadine Chaumerliac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de l'Atmosphère
Date : Soutenance le 07/11/2014
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences fondamentales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de météorologie physique (Clermont-Ferrand) - (LaMP) Laboratoire de météorologie physique
Jury : Président / Présidente : Alfons Schwarzenböeck
Examinateurs / Examinatrices : Karine Sellegri, Nadine Chaumerliac, Paolo Laj, Wolfram Birmili
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Villenave, Jean-François Doussin

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La formation de nouvelles particules est un processus complexe à l’origine d’une fraction importante des concentrations en nombre de particules observées dans l’atmosphère. En jouant le rôle de noyau de condensation (CCN) pour la formation des gouttelettes de nuage, les particules issues de ce processus impactent le bilan radiatif terrestre. Fréquemment observée et documentée à basse altitude, la formation de nouvelles particules a plus rarement fait l’objet d’études à haute altitude. L’analyse des données obtenues en 2012 à la plus haute station du monde, Chacaltaya (5240 m, Bolivie) révèle une fréquence d’observation annuelle du processus remarquablement élevée (64%), avec de nombreux évènements multiples. Les mesures conduites à la station du puy de Dôme (1465 m, ACTRIS, GAW) qui bénéficie d’un dispositif instrumental rare ont plus particulièrement permis de mettre en évidence le déroulement du processus en troposphère libre. Une analyse complète de l’extension verticale du processus rendue possible grâce aux données aéroportées obtenues au-dessus du bassin Méditerranéen dans le cadre du projet HYMEX (MISTRALS, automne 2012) a montré qu’en plus d’être observé à haute altitude, le processus de formation de nouvelles particules semblait y être clairement favorisé, avec une probabilité d’observation multipliée par 10 au-dessus de 1000 m. De plus, à ces altitudes le processus de formation de nouvelles particules pourrait être une source importante de CCN, comme le suggèrent les résultats obtenus à Chacaltaya, où dans 68% des évènements analysés les particules formées atteignent des diamètres suffisants pour jouer le rôle de CCN. La diversité des environnements associés aux bases de données utilisées a également permis d’apporter des éléments relatifs à la compréhension du processus du point de vue de la charge des embryons formés, de l’identité des précurseurs gazeux impliqués et des paramètres atmosphériques influençant le processus. Ces éléments sont déterminants pour une prise en compte optimale du processus de formation de nouvelles particules dans les modèles.