Thèse soutenue

Tectonique active à la jonction Alpes-Dinarides : morphologie quantitative, cinématique des failles et implications pour la géodynamique de la microplaque Adriatique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Adrien Moulin
Direction : Lucilla BenedettiDidier Bourlès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences de l'environnement
Date : Soutenance le 16/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Van der Woerd
Examinateurs / Examinatrices : Lucilla Benedetti, Didier Bourlès, Marko Vrabec, Jean-François Ritz
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Van der Woerd, Marko Vrabec

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Au Nord-Est de la microplaque Adriatique la jonction Alpes-Dinarides représente une région clé pour comprendre les interactions entre la microplaque et l’Europe stable. Alors que la tectonique active de la partie alpine de cette zone est relativement bien contrainte, peu de données sont disponibles quant aux déformations actives contrôlées par la rotation de la microplaque à travers les Dinarides. Par une approche morpho-tectonique (étude de terrain combinée à l’analyse d’images aériennes et satellitaires, de cartes topographiques et modèles numériques de terrain haute résolution) nous avons cartographié en détails les failles actives des Dinarides septentrionales et de la partie orientale des Alpes du Sud. Sur la base de cette cartographie et des données géologiques une quarantaine de décalages tectoniques cumulés allant de quelques mètres à plusieurs kilomètres a été identifiée. A l’aide de datations 36Cl de marqueurs morphologiques affectés par les failles combinées aux chronologies existantes les vitesses de déformation actuelles ont ensuite été estimées. L’évolution des déformations depuis le Pliocène a pu être contrainte dans les Dinarides mettant en évidence une initiation des failles au début du Pliocène et un changement cinématique important autour du Pléistocène moyen. Les vitesses obtenues, notamment environ 3mm/an de mouvement dextre le long des Dinarides, ont finalement été confrontées aux modèles existants ce qui a conduit à proposer un modèle cinématique décrivant l’accommodation de la rotation de l’Adriatique par le mouvement relatif de blocs lithosphériques rigides et qui permet d’expliquer les déformations actives observées aux frontières de ces blocs.