Thèse soutenue

Crises, frictions financières et modélisation macroéconomique

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Auteur / Autrice : Mohammed Chahad
Direction : Catherine BruneauOlivier De Bandt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 12/12/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Umr7235
Jury : Président / Présidente : Thepthida Sopraseuth
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bruneau, Olivier De Bandt, Thepthida Sopraseuth, Jean-Bernard Chatelain, Michel Juillard, Jean-Pierre Allegret, Jordi Galí
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Chatelain, Michel Juillard

Résumé

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L’interaction sphère financière/sphère réelle a longtemps été délaissée dans les modèles macroéconomiques, postulant généralement la neutralité de la première. La récente crise financière dite des subprime démontre qu’il en est autrement. Cette thèse propose trois essais sur le rôle du secteur financier et plus particulièrement bancaire à l’aune de la dernière crise.Le premier consiste à donner un cadre formel à la nature exceptionnelle de la crise en abandonnant l’hypothèse de normalité des ‘événements résiduels’. Nos résultats réfutent le caractère ‘normal’ de la crise mais, aussi et surtout, soulignent les biais en termes de diagnostics économiques à la considérer comme telle.Par ailleurs, un des effets exceptionnels de cette crise a été le recours à des politiques monétaires non conventionnelles. La deuxième partie de la thèse suggère à ce titre l’incertitude sur les marchés interbancaires comme une raison probable de l’inefficacité des politiques monétaires conventionnelles. Une politique monétaire équilibrée entre lutte contre l'inflation et soutien à l'économie réelle serait néanmoins plus à même de réduire les effets de cette incertitude sur le cycle économique.Enfin, le troisième volet de la thèse propose une étude d’impact de la nouvelle réglementation Bâle III sur le secteur réel. L’absence d’externalités positives entre la mise en œuvre de la contrainte de capitalisation et celle du LCR accentue davantage l’écart de production entre PME et grandes entreprises, induisant un impact récessif global encore plus sensible. Une mise en œuvre plus lente et parfaitement annoncée des nouvelles normes réglementaires pourrait néanmoins nuancer ces effets.