Thèse soutenue

Mode de transmission, variabilité génétique et intégration virale et cellulaire du nouveau polyomavirus humain associé au carcinome à cellules de Merkel

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Auteur / Autrice : Claire Martel-Jantin
Direction : Antoine Gessain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie et virologie
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Le Polyornavirus des cellules de Merkel (MCPyV) est un nouveau Polyomavirus humain récemment identifié dans des tissus tumoraux de patients atteints d'un carcinome à cellules de Merkel (MCC). Le MCC est un carcinome neuro-endocrinien de la peau, agressif, touchant principalement les patients d'origine caucasienne, âgés, parfois immunodéprimés (VIH, greffés, hémopathie maligne). Dans le cadre d'une collaboration multicentrique associant plusieurs services de dermatologie et de laboratoires d'anatomopathologie, notre Unité a développé différentes études sur ce nouveau virus oncogène. 1) Détection du MCPyV dans des prélèvements cutanés en utilisant des amplimers de deux régions du gène codant l'antigène T. 2) Étude de la variabilité du MCPyV au niveau du gène codant l'antigène T afin de rechercher la présence de codons stop dans les virus présents chez des patients avec un MCC, pouvant être impliqués dans la carcinogenèse virale et d'étudier la relation entre la présence de codons stop et la gravité de la tumeur. De plus, nous avons voulu savoir s'il existait une variabilité génétique en fonction de l'origine des personnes infectées. Pour cela, nous nous sommes centrés sur l'amplification partielle ou complète du génome du MCPyV par séquençage classique de différents produits de PCR et par séquençage à haut débit avec analyse bioinformatique. 3) Étude de l'intégration du MCPyV présent dans les MCC à partir de la technique de DIPS-PCR. 4)Étude de la transmission du virus en réalisant une étude séro-épidémiologique de deux populations vivant au Cameroun. La séroprévalence du MCPyV est très élevée en population générale, dès l'enfance et augmente avec l'âge. Une transmission du MCPyV enfant-enfant voire mère-enfant est très probable. Cette observation conduit à penser qu'un contact proche entre individus est nécessaire pour la transmission du MCPyV (salive, peau).