Thèse soutenue

La magie islamique et le « corpus bunianum » au Moyen Âge

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Auteur / Autrice : Jean-Charles Coulon
Direction : Abdallah Cheikh-MoussaLudvik Kalus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études arabes et histoire médiévale
Date : Soutenance le 06/07/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Mayeur-Jaouen
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Patrice Boudet, Pierre Lory

Résumé

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Al-Būnī est une figure centrale dans l'étude de la magie en Islam au Moyen Âge. En effet, son principal traité, le Šams al-maʿārif al-kubrā (Le « grand » soleil des connaissances), est le plus grand manuel de magie se basant sur le Coran, les beaux noms de Dieu, les invocations aux anges, etc. Malheureusement, à ce jour, cette oeuvre nous est connue à travers des éditions se basant sur des manuscrits très tardifs, fort éloignés du contenu des manuscrits des oeuvres ayant pu être écrites par al-Būnī : en témoignent les nombreux anachronismes. Aussi, ce travail de recherche propose de faire l'analyse et d'établir une édition critique d'une partie du « corpus bunianum » : le Šams al-maʿārif wa-laṭāʾif al-ʿawārif (Le soleil des connaissances et les grâces exquises) dans sa version courte (la supposée plus ancienne), al-Lumʿa l-nūrāniyya (La lueur luminescente) et d'autres traités qui ont contribué à former le Šams al-maʿārif. L'édition de ces textes correspondant au « noyau historique » de cet immense corpus met en évidence les éléments les plus anciens des oeuvres attribuées à al-Būnī et les influences ayant contribué à la formation d'une magie islamique, se référant non plus essentiellement à des autorités grecques, indiennes, mésopotamiennes, etc., mais aussi au Coran, à la tradition prophétique et aux traditions magiques, mystiques et kabbalistiques juives, chrétiennes et musulmanes. Intimement liée aux sphères du pouvoir, cette littérature magique participe également à leur mise en scène et reflète leur évolution.