Thèse soutenue

La présence et la représentation de la violence dans les médias en Thaïlande : réflexion sur la période 2004-2006

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Auteur / Autrice : Kusuma Kooyai
Direction : Francis Balle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 21/10/2013
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Boulanger, Bernard Valade, Derek El Zein

Mots clés

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Résumé

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La presse informe, mais elle élabore aussi les représentations à partir desquelles nous interprétons car elle évoque certains de nos souvenirs historiques et quelques points de repères idéologiques. Ce travail examine la présence et la représentation médiatique de la violence dans les journaux thaïlandais, et les rapports entre médias et pouvoirs, entre 2004- 2006, dans la période de la nouvelle vague de l’insurrection thaïlandaise . Nous proposons des problèmes structurels qui confirment l ’hypothèse selon laquelle violence et médias ne sont pas dans la relation d’harmonie . Les discours médiatiques du conflit thaïlandais oscillent selon des pouvoirs. Le premier problème concerne la manière de qualifier les événements. En 2004, les événements violents sont ramenés à des conduites criminalisées. La presse thaïlandaise a minimisé la menace des groupes d’intérêts clandestins. Le « Faï Taï » et les « bandits du sud » sont d’usage dans la stratégie discursive de la presse pour illustrer les désordres qui nécessitent des actes pathologiques. Les photographies de presse sont traitées aussi dans le même ordre. Au moment où les acteurs violents élaborent mieux leurs stratégies médiatiques, la représentation médiatique de la violence est plus d’amplifier la portée politique du phénomène. Les acteurs violents sont souvent présentés comme de véritables forces de l’ombre, capables de défier le pouvoir de l’État et de menacer la sécurité des civils. De ce cas, le discours médiatique, notamment la représentation photographique, souligne donc la force militaire et l’usage de la violence légitime de l’État contre l’insurrection.