Thèse soutenue

Une nouvelle histoire du féminisme aux Etats-Unis : du Women’s Armed Services Integration Act de 1948 au Civil Rights Act de 1964

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Auteur / Autrice : Marie Fauvrelle
Direction : Jennifer Merchant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 20/02/2013
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claudette Fillard, Donna Kesselman, Fatma Chehih-Ramdani

Résumé

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En 1948 le Président Harry S Truman signe le "Women’s Armed Services Integration Act". Cette loi est en fait le fait d’armes de Margaret Chase Smith, sénatrice et représentante de l’état du Maine. En 1948, à travers le" Women’s Armed Services Integration Act" Madame Smith met en avant ces milliers de femmes qui, après l’enrôlement obligatoire pour cause de deuxième guerre mondiale, voient en l’armée une nouvelle carrière qui s’ouvre à elles. Seule femme ayant été élue, sous la bannière républicaine, à la Chambre des représentants et au Sénat de son propre chef, Margaret Chase Smith rencontre le sénateur Joseph McCarthy, « grand ordonnateur » des audiences du HUAC dans les années 50, lors d’un dîner informel. Les Américaines s’organisent aussi pour leurs droits, sur le plan syndical les années 50 peuvent bien être la “missing wave” clamée par l’historienne Dorothy Sue Cobble. Cette thèse, ayant pour toile de fond l’étude de cas de deux cents femmes interrogées par le HUAC de McCarthy, met en lumière, de façon significative, les individus et les militantes, femmes réelles qui sont les principales protagonistes des changements historiques, notamment une égalité à travers le Civil Rights Act de 1964. Comme la « micro histoire » de l’école italienne dont les chercheurs étudient ces nouveaux acteurs de l’Histoire, appelés de manière suggestive « les gens ordinaires », ce présent travail sur le maccarthysme se penche sur des individus représentatifs de leur genre, de leur race et de leur combat. Ainsi, cette démarche s’inscrit dans la perspective de la Nouvelle Histoire que le Professeur Paul-Marie Veyne définit comme représentative des « dimensions collectives de l’individu. » Les audiences du HUAC et de McCarthy, tenues de 1950 à 1954, dévoilent les histoires de divers citoyens, plus précisément de citoyennes obligées de se démener pour améliorer leur condition de vie. Mille trois cent cinquante-deux livres, trois cent douze articles de Presse et une centaine d’articles universitaires portant sur le maccarthysme peuvent être répertoriés de nos jours, mais rares, sinon aucune de ces analyses ne mettent en avant le rôle des femmes appelées devant le HUAC et les Commissions d’enquête sur le communisme dans les années McCarthy...