Thèse soutenue

Étude du comportement alimentaire et du métabolisme énergétique chez le rat dans un modèle de programmation métabolique

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Auteur / Autrice : Aurore Martin Agnoux
Direction : Patricia ParnetJean-Philippe Antignac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie, médecine et santé. Physiologie, nutrition et métabolisme
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Nantes Université. Pôle Santé. UFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes)

Résumé

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Selon le concept de « programmation métabolique », un environnement nutritionnel périnatal délétère, et plus particulièrement une modification de la trajectoire de croissance prénatale, prédisposerait au développement de l’obésité et du diabète de type 2 à l’âge adulte. Dans ce contexte et au cours de ce travail de thèse, nous avons émis l’hypothèse que la nutrition périnatale modifierait durablement chez la descendance le comportement alimentaire et le métabolisme énergétique favorisant l’apparition de ces dérégulations métaboliques. Cette étude a été réalisée sur un modèle rongeur de programmation métabolique induit par restriction protéique maternelle en période périnatale, dont la descendance adulte a été exposée à un régime de type Occidental, où approches méthodologiques ciblées (comportementales, fonctionnelles et biologiques) et non ciblées (phénotypage métabolomique) ont été intégrées. Nos résultats montrent qu’une croissance in utero lente modifie durablement le rythme de la prise alimentaire, prédispose à l’accrétion adipeuse et altère la fonction mitochondriale. Chez la descendance dont uniquement la croissance postnatale a été ralentie, malgré une altération des signaux satiétogènes, la composition corporelle se maintient et l’insulino-sensibilité augmente. D’autre part, la restriction protéique maternelle induit une modification de la composition du lait, ce qui pourrait expliquer les modifications précoces du métabolisme énergétique et sa reprogrammation sur le long terme. Ces nouvelles données incitent à poursuivre les recherches expérimentales et cliniques pour mieux comprendre les mécanismes conduisant au développement des maladies métaboliques.