Thèse soutenue

Les mobilités à Cuba, en République Dominicaine et à Porto Rico (1990-2010) : un nouveau schéma migratoire dans la Caraïbe insulaire ?

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Auteur / Autrice : Sara Touijer
Direction : Sandra Monet-Descombey Hernández
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes hispano-américaines
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le bassin caribéen, en raison des flux qui l'ont animé depuis le XVIe siècle, constitue une région incontournable dans l'étude des flux migratoires. A l'heure où la mondialisation -en raison du développement des moyens de transport et de communication- réduit les distances qui nous séparent les uns des autres, la Caraïbe connaît une profonde mutation de son schéma migratoire. Ce travail se propose d'étudier, à travers une approche comparative des mobilités effectives à Cuba, en République Dominicaine et à Porto Rico entre 1990 et 2010, les caractéristiques de ce qu'il est commun de présenter comme les « nouvelles mobilités ». Cette approche repose sur une démarche en trois temps. La première partie s'intéresse aux flux étant à l'origine d'une véritable histoire migratoire du Bassin caribéen, débutée avec l'arrivée des colons espagnols au XVIe siècle. Nous revenons ensuite sur la naissance du couple migratoire Caraïbe/Etats-Unis, devenu l'un des espaces majeurs des migrations internationales. La troisième et dernière partie est consacrée à une étude comparative des schémas migratoires cubain, dominicain, et portoricain - présentés par la communauté scientifique comme les plus représentatifs de la région – permettant de dégager des tendances applicables à l'ensemble de la région. Il en ressort que la Caraïbe, après avoir représenté une zone de réception durant quatre siècles, constitue aujourd'hui l'une des zones émettrices de migrants les plus importantes au monde ; le décalage lié à la disparité entre la croissance démographique et l'offre d'emploi a fait du facteur économique le principal facteur de répulsion de la région. Le phénomène diasporique caribéen a pris une ampleur sans précédent. Les portoricains sont plus nombreux aux Etats-Unis que sur l'île, et Miami est devenue la seconde ville cubaine du monde. De fait, les Etats-Unis constituent la première destination des émigrés caribéens. Ces différents points sont autant d'arguments en faveur de la définition d'un nouveau schéma migratoire dans la Caraïbe insulaire hispanophone.