Thèse soutenue

Ciblage tumoral du récepteur HER3 à l’aide d’anticorps : vers de nouvelles pistes thérapeutiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Yassamine Lazrek
Direction : Thierry Chardès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 11/12/2013
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Cancérologie (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : André Pèlegrin
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Chardès, André Pèlegrin, Philippe Mondon
Rapporteurs / Rapporteuses : Christèle Desbois-Mouthon, Eric Mas

Résumé

FR  |  
EN

De part, leur implication dans la prolifération cellulaire, l'invasion et leur surexpression dans de nombreux cancers, les récepteurs à tyrosine kinase de la famille HER constituent des cibles de choix en oncologie. Parmi ces récepteurs, le récepteur HER3 semble pertinent car il est impliqué dans la tumorigenèse de nombreux cancers (sein, ovaire, pancréas, mélanome…) et il est associé à un mauvais pronostic. De plus, la surexpression du récepteur HER3 est souvent associée à l'apparition de résistance aux thérapies ciblées. Nous avons sélectionné plusieurs anticorps anti-HER3 humains et murins respectivement par « phage display » et fusion cellulaire. Ces derniers reconnaissent spécifiqument le récepteur HER3. Parmi les nombreux anticorps découvert, nous avons sélectionné un anticorps anti-HER3 humain H4B-121 et 2 anticorps anti-HER3 murins 9F7-F11 et 16D3-C1. Ces derniers ont la capacité à faire régresser des tumeurs épidermoide, pancréatique et triple négative chez la souris, en présence ou en abscence de neuréguline et indépendamment du status HER2 et P53/PTEN. Cette inhibition est possible grâce à un blocage du cycle cellulaire en phase G1, une inhibition de la prolifération ainsi qu'une induction de l'apoptose. Ces trois anticorps sont capables de bloquer l'hétérodimérisation des récepteurs HER2/HER3 ainsi que la phosphorylation du récepteur HER3. Ils sont aussi capables d'inhiber la phosphorylation de la protéine AKT ainsi que de ses cibles (MDM2, FOXO et XIAP). De plus, nous avons montré que nos anticorps sont capables de lyser les cellules tumorales par ADCC (Antibody-dependent cell-mediated cytotoxicity). Cette étude démontre que ces anticorps anti-HER3 représentent une nouvelle thérapie pour les cancers du pancréas et du sein triple négatif.