Écoles de musique en Grande Guerre
Auteur / Autrice : | David Mastin |
Direction : | Annette Becker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 19/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Francfort |
Examinateurs / Examinatrices : Annette Becker, Didier Francfort, Sylvie Douche, Sophie-Anne Leterrier, Barbara Lucy Kelly | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Douche, Sophie-Anne Leterrier |
Mots clés
Résumé
Lorsque la guerre de 1914-1918 éclate, les écoles nationales et conservatoires de musique français ne sont pas les institutions les plus désignées pour participer à l’effort de guerre. Cependant, à Paris ou à Calais, à Toulouse ou à Lille, pourtant en zone envahie, on poursuit l’enseignement de la musique. Cette étude montre comment cet enseignement français s’est mobilisé. La diversité des situations initiales fait varier les modalités de l’adaptation aux conditions de la guerre. Les enseignants et leurs élèves participent à l’édification d’une culture musicienne de guerre : il faut à la fois bannir la musique de l’ennemi et fortifier la sienne. La part prise par les écoles de musique dans les œuvres de guerre laisse voir de quelles manières on a adapté les impératifs de guerre à la situation locale. Les sacrifices consentis par la profession, qu’ils soient ceux des combattants ou ceux des personnels restés mobilisés sur le front domestique, ne trouvent pas, après l’armistice, et malgré une mobilisation collective, à être récompensés par les améliorations attendues. Néanmoins, la Grande Guerre a convaincu de l’utilité de la musique : elle forge le sentiment national, elle est aussi une arme de propagande.