Thèse soutenue

Mots-outils homophones hétérographes. Leur enseignement à l'école primaire

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Auteur / Autrice : Christine Tallet
Direction : Danièle Manesse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Didactique des langues et des cultures
Date : Soutenance le 14/12/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Dan Savatovsky
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Manesse, Dan Savatovsky, Catherine Brissaud, Sylvie Plane

Résumé

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L’objectif de cette recherche est d’étudier le comportement orthographique des élèves de l’école primaire face à l’hétérographie, réalité linguistique difficile à acquérir. Les différentes ressources du système graphique pour distinguer, à l’écrit, ce qui se confond à l’oral constituent un confort pour le lecteur mais une difficulté pour le scripteur, surtout pour les mots grammaticaux les plus fréquents. Pour produire les graphies normées de a/à, la/là, ou/où, et/est, son/sont, on/ont, mes/mais, ce/se, les élèves doivent apprendre la polyvalence des graphèmes et s’affranchir de la correspondance phono-graphologique. La difficulté n’est pas la même pour chaque paire d’homophones. Ces mots-outils sont enseignés par paires formées sur le critère de l’identité phonique. La méthode utilisée en classe repose sur deux grands principes, les procédés de substitution et leur application dans des exercices. Chaque paire a son propre procédé. Les productions écrites et les commentaires métagraphiques recueillis auprès d’un échantillon de 240 élèves scolarisés du CE2 à la 6ème ainsi qu’une enquête auprès des enseignants et l’examen de manuels scolaires ont permis de mettre en regard les méthodes d’enseignement et l’interprétation que les élèves en font. Les résultats de l’analyse témoignent de la difficulté des élèves à mettre en œuvre les procédés appris, en fonction des contextes. Si les élèves sont capables de citer les paires apprises, leurs emplois en production écrite révèlent une insécurité linguistique. Les conclusions de ce travail permettent de formuler des propositions didactiques.