Thèse soutenue

L’évolution économique et sociale comparée de deux régions sénégalaises dans le processus de colonisation, décolonisation et développement : le boundou et le gadiaga, 1885-1980

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Auteur / Autrice : Abdou Karim Tandjigora
Direction : Hubert Bonin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 30/11/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Entreprise, économie, société (Pessac, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Blancheton
Rapporteurs / Rapporteuses : Bouda Etemad, Alexandre Fernandez

Résumé

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L’évolution économique et sociale comparée de deux régions sénégalaise dans le processus de décolonisation : Le Boundou et le Gadiaga 1885-1980Ce travail est le diagnostic de l’évolution interne du Boundou et du Gadiaga (Sénégal oriental) dont les économies respectives n’ont suscité que peu d’intérêt pour le pouvoir colonial et les élites postcoloniales. Le processus et les mécanismes de leur marginalisation sont jusqu’ici mollement signalés pour ce qui concerne le Gadiaga et ne sont pas envisagés dans le cas du Boundou ; d’ailleurs, les travaux antérieurs sont exclusivement circonscrits dans la période de la domination coloniale, et n’établissent aucune "passerelle" entre les manifestations coloniales et postcoloniales de la marginalisation.Cette exclusion de l’économie globale du Sénégal en toute époque est la résultante de l’orientation des politiques économiques et de la faible opportunité offertes par les politiques publiques à certaines régions. Les facteurs de la marginalisation du Boundou et du Gadiaga sont pour ainsi dire d’ordre structurels (absence d’investissement digne de ce nom et de solutions économiques durables) et non conjoncturels. Sur le plan social, les conséquences économiques sont lourdement ressenties, avec la genèse de phénomènes tels l’exode rural, l’émigration massive et organisée de travail et le bouleversement des structures sociales, ce qui accentue à rebours le retard économique. Il se produit à terme une sorte de cercle vicieux de la marginalisation puisque l’accentuation du retard économique par les phénomènes sociaux, encourage les autorités publiques à différer les investissements, voire à y renoncer, en prenant parfois pour seul prétexte la régression démographique dont sont victimes toutes les "périphéries".La similarité de la situation économique entre le « temps partagé » colonial et le « temps propre » postcolonial et les comportements sociaux considérés comme leurs effets induits ne permettent-elle pas de dire que le schéma de gestion de l’État moderne du Sénégal est simplement le rejeton de la politique coloniale.