Burnout et agressivité au travail : une analyse longitudinale auprès de personnels soignants
Auteur / Autrice : | Narjes Sassi |
Direction : | Jean-Pierre Neveu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Gestion des ressources humaines |
Date : | Soutenance le 28/09/2011 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherche en Management |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Abord de Chatillon, Olivier Herrbach, Jacques Igalens |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Brasseur, Nathalie Richebé |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les managers et les chercheurs s’intéressent de plus en plus à la compréhension du burnout au travail ainsi qu’à ses causes et ses conséquences. L’étude du burnout semble d’autant plus cruciale que ce risque psychosocial peut motiver des comportements agressifs à l’encontre des individus au travail et de l’organisation. Même si la relation entre burnout et agressivité semble évidente, peu d’études ont cherché à étudier les rouages de cette association. L’objectif de cette thèse est donc de suivre de manière processuelle la relation burnout/agressivité au travail auprès d’un échantillon de personnel soignant. Le modèle testé se base sur la théorie de conservation des ressources du stress (Hobfoll, 1989) et sur la théorie émotionnelle de l’agressivité (Fox & Spector, 1999) et met en relation des variables organisationnelles et individuelles. Les hypothèses sont testées par le biais d’une étude longitudinale sur trois temps de mesure. Les résultats mettent en avant le rôle déterminant de l’épuisement émotionnel dans ce processus au détriment de ceux de la fatigue physique et de la lassitude cognitive. Seul l’épuisement émotionnel médiatise la relation entre certains facteurs de stress (charge quantitative de travail, ambiguïté de rôle et conflits interpersonnels) et l’agressivité à l’encontre des patients et de l’organisation. Les résultats montrent également que le rôle modérateur des ressources sociales reste mitigé dans l’atténuation du burnout et que la peur de la sanction est un frein indéniable des comportements d’agressivité. Les contributions théoriques de cette recherche, les implications managériales ainsi que les voies futures de recherche sont discutées.