Thèse soutenue

Mécanismes de reconnaissance des cellules infectées par le VIH-1par l'immunité innée

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Auteur / Autrice : Alice Lepelley
Direction : Olivier Schwartz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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L'activation inadaptée des réponses immunitaires de l'hôte aux pathogènes détermine souvent la sévérité d'une infection. La détection des pathogènes par des récepteurs de l'immunité innée conduit à la production de cytokines antivirales, parmi lesquelles les interférons (IFN) de type I. Les cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDCs) sont les principales cellules productrices d'IFN de type I. Chez les personnes infectées par le Virus de Plmmunodéfîcience Humaine (VIH-1), le nombre de pDCs circulantes diminue fortement. In vitro l'incubation de pDCs avec des virions VIH-1 induit leur maturation. Les pDCs et d'autres types cellulaires sont capables de produire des IFN lorsqu'elles entrent en contact avec le VIH-1, en partie par la détection des ARNs viraux par des récepteurs Toll-like (TLRs) dans les endosomes. Le rôle d'autres voies de reconnaissance du VIH-1 par l'immunité innée reste encore peu connu. Nous avons étudié la détection de cellules infectées par le VIH-1 par les pDCs et d'autres types cellulaires. Nous montrons que les lymphocytes infectés stimulent les pDCs bien plus efficacement que les particules virales seules. Nous avons recherché quelles protéines et activités virales étaient importantes pour stimuler l'immunité innée. Nous avons aussi caractérisé les récepteurs cellulaires impliqués dans la détection des cellules infectées. Dans les pDCs primaires et une lignée de pDCs, la reconnaissance passe surtout par TLR7. Des cellules produisant des virus non réplicatifs, portant des mutations dans la transcriptase inverse, l'intégrase ou la nucléocapside induisent autant d'IFN que le virus sauvage. À l'inverse, des mutants sans enveloppe ou avec une enveloppe non fusogène stimulent moins les cellules cibles. Ceci suggère qu'en plus de TLR7 des protéines cellulaires cytosoliques pourraient participer à la détection. Nous montrons également que les mécanismes de reconnaissance des cellules infectées varient en fonction de la cellule cible utilisée. Des cellules n'exprimant pas TLR7 sont aussi capables de détecter des cellules infectées. Ce processus nécessite l'accès des éléments viraux au cytoplasme des cellules cibles. Il met enjeu la voie de reconnaissance cytosolique des virus, par l'activation d'IRF3. Nous souhaitons poursuivre l'étude des mécanismes de reconnaissance du VIH-1 par des cellules n'exprimant pas TLR7 en caractérisant plus précisément les récepteurs cellulaires et les éléments viraux impliqués. L'identification des mécanismes de reconnaissance du VIH-1 devrait permettre de mieux comprendre les événements immunitaires associés aux phases précoces et chroniques de l'infection.