Un corps dans tous ses « états » : « La sœur de Sainte Brigide », religieuse et convulsionnaire de l’Hôtel-Dieu de Paris (1741-1764)
Auteur / Autrice : | Béatrice Blot |
Direction : | Denis Crouzet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris) |
Equipe de recherche : Jeux et enjeux des pouvoirs Ve-XVe siècle (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Bardet |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Crouzet, Annie Duprat, Marie-José Michel, Yves-Marie Bercé, Dominique Dinet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Hystériques, illuminés, fanatiques, simulateurs, simples d’esprit ou encore sado-masochistes sont quelques-uns des termes qui furent ou sont parfois toujours utilisés par les autorités établies, les historiens, les théologiens, les philosophes et jusqu’aux médecins pour qualifier les miraculés et les convulsionnaires jansénistes parisiens du XVIIIe siècle. Exhumés de milliers de documents relatifs à ce phénomène, les recueils de discours, de lettres et de visons de la sœur Brigitte accompagnée de son directeur de conscience le Père oratorien Michel Pinel nous permettent de pénétrer au cœur de l’imaginaire convulsionnaire et d’en cerner nombre de points qui furent souvent ignorés ou peu analysés par la recherche. Des corps, des gestes, des voix donnent à des hommes et des femmes des possibilités d’être reconnus dans un monde qui semble s’éloigner d’une vérité, leur Vérité. Revisité par des disciplines peu fréquentées par les historiens jusqu’à une période récente, ce moment déroutant d’une histoire surchargée de sens, au point d’en perdre tout sens, ouvre des possibilités d’enrichissement certain à la compréhension d’un siècle qui ne fut pas que celui des Lumières et de la raison triomphante.