Thèse soutenue

Leibniz et Hesse, existence et harmonie

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Auteur / Autrice : Caroline Jacquet
Direction : Daniel Parrochia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie - Etudes des systèmes
Date : Soutenance le 06/06/2011
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Gérard Chazal
Examinateurs / Examinatrices : Odile N'Guyen
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Labussière

Résumé

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Nous avons souhaité, dans notre thèse, poursuivre et approfondir une étude de la pensée leibnizienne commencée en Maîtrise et en D.E.A. Nous plaçant à la frontière de la philosophie et de la littérature, nous nous sommes intéressé au point de vue d'un romancier leibnizien, Hermann Hesse (1877-1962), dont l'oeuvre imposante présente de multiples correspondances avec les théories leibniziennes. Nous avons construit notre étude autour des notions d’existence et d’harmonie, qui, dans la pensée de Hesse, comme, bien sûr, dans le système de Leibniz, sont des concepts fondamentaux. En mettant en lumière les différents thèmes leibniziens sous-jacents à la pensée poétique de Hesse, nous avons examiné le sens que prend la métaphysique de Leibniz dans un univers littéraire échappant, au premier abord, à la rationalisation.L’analyse des notions d’existence et d’harmonie nous a amené à définir les concepts, essentiels chez Leibniz, d’entr’expression et de communication, ainsi que ceux d’optimisme et de liberté. Dans l’univers leibnizien, univers "kaleidoscopique", lieu de concomitances et d’interactions multiples, l’individu, quoique déterminé dans son essence et se développant dans une forme d'autarcie, n’existe que par son inclusion dans l’ensemble du monde auquel il appartient. Nous avons essayé de montrer l'omniprésence des concepts leibniziens chez Hesse, qui conçoit le monde comme un tissu de correspondances et de résonances subtiles, gouvernées par l’immanence d’un Etre supérieur. Telle la monade leibnizienne, l’individu hessien recèle en lui-même une infinité de possibles, qu’il lui appartient d'explorer et de développer, pour acquérir son propre bonheur. La quête d’une certaine forme d'eudémonisme, qui constitue la base des interrogations fondamentales de l’œuvre hessienne, illustre sur un plan existentiel le thème leibnizien de l’optimisme. Chez Hesse, l’homme est à la recherche d’un art de vivre qui puisse lui procurer l'épanouissement de son être et la sérénité. Aspirant à un équilibre intérieur, à une communication avec le monde extérieur - et peut-être avec un principe divin - il recherche sa place au sein d'une harmonie universelle.