Thèse soutenue

Identité culturelle et patrimoine immatériel : la collection sonore constituée par Herbert Pepper au Gabon (1954-1966)

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Auteur / Autrice : Nolwenn Blanchard
Direction : Raymond Mayer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie et anthropologie
Date : Soutenance le 27/09/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches et d'études anthropologiques (Bron, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Nkoghe
Examinateurs / Examinatrices : Didier Demolin, Louis Perrois, Bernard Surugue, Pither Medjo Mve

Résumé

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Cette étude s’appuie sur un fonds d’enregistrements sonores, effectués au Gabon entre 1954 et 1966 par Herbert Pepper, chercheur de l’Orstom. En parcourant l’ensemble du pays, l’ethnomusicologue et son équipe ont collecté une grande variété de musiques, de contes, et autres expressions orales, et ont créé le Musée des Arts et Traditions de Libreville pour conserver, répertorier et valoriser le fruit de ces recherches de manière durable. Ces enregistrements peuvent être considérés comme étant des éléments représentatifs du « patrimoine culturel immatériel » gabonais, tel que le concept a pu être défini par la convention de l’Unesco en 2003. De nombreux pays comme le Gabon, dont les traditions se transmettent de manière orale, étaient jusqu’alors rarement représentés sur la liste du patrimoine mondial. Il est donc intéressant de retracer l’évolution et l’élargissement de la notion de patrimoine depuis le début du XIXe siècle, moment clé qui a vu se développer en Europe l’intérêt pour les vestiges du passé, tant sur le plan de la collecte des traditions orales que de la mise en musée des traces matérielles. Aujourd’hui, l’avènement des médias numériques a considérablement modifié les pratiques et conceptions dans le domaine de la conservation et de la valorisation du patrimoine. Grâce à la numérisation, les traditions orales bénéficient désormais d’outils adaptés à leur diffusion et il est possible de poursuivre le travail amorcé par Herbert Pepper lorsqu’il souhaitait conserver le caractère total des expressions culturelles gabonaises.