Thèse soutenue

Communication interne et culture dans l’entreprise multinationale : régulation sociale et ordre négocié

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Auteur / Autrice : Fedwa Jebli
Direction : Claudine Carluer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 20/09/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Soulages
Examinateurs / Examinatrices : Diane-Gabrielle Tremblay, Gilles Ferréol
Rapporteurs / Rapporteuses : Diane-Gabrielle Tremblay, Gilles Ferréol

Résumé

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Une des caractéristiques des entreprises multinationales est leur implantation dans des pays divers géographiquement et culturellement. Les services de communication interne sont représentés majoritairement comme la solution pour susciter l’adhésion à la culture d’entreprise et pour développer une synergie autour de celle-ci en dehors des considérations culturelles de chacun.Le discours dominant veut que la culture d’entreprise soit acceptée de la même façon par l’ensemble des salariés, notamment grâce à la communication interne qui y est définie comme un acteur stratégique jouant un rôle dynamique dans le quotidien de l’entreprise. L’objectif de cette thèse est de contraster les discours sur la communication interne avec les conclusions tirées de l’observation des tâches assurées par ses responsables dans trois filiales d’entreprises multinationales, en particulier pour constater à quel point les questions interculturelles font partie de leur quotidien. Il s’agit également de contraster les discours qui représentent l’entreprise comme une organisation à l’ordre social statique, basé sur une culture d’entreprise consolidée, avec le quotidien des salariés qui essaient de se trouver un espace d’expression de leur différence culturelle face à la culture de l’entreprise, ce qui remet en cause l’idée de l’environnement interne d’entreprise solide et inerte.Pour faire ressortir les écarts entre les discours et la réalité du travail dans l’entreprise multinationale, nous avons construit un cadre conceptuel basé sur la théorie de la régulation sociale de J.-D. Reynaud, en faisant l’hypothèse que la communication entre la culture de l’entreprise et les cultures des salariés se manifesterait via un jeu de règles permanent, et sur la théorie de l’ordre négocié de A. Strauss qui représente l’organisation en construction permanente de son ordre social basé sur la négociation des compromis entre acteurs. Les concepts du pouvoir et des représentations sociales sont utilisés pour renforcer l’idée selon laquelle toute interaction au sein de l’entreprise ne peut exister sans la présence des différentes manifestations de ces deux concepts.Pour formuler des conclusions, nous avons adopté une méthodologie de recherche basée sur l’étude de cas durant laquelle nous avons eu recours à l’observation participante, aux entretiens semi-directifs et à l’analyse du contenu des publications de la communication interne.