Thèse soutenue

Formes et enjeux des récits d'enfance contemporains, 1980-2010 : Pierre Bergounioux, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Jean-Marie Gustave Le Clézio

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Perrine Parageau
Direction : Dominique Viart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Lille 3

Résumé

FR  |  
EN

Depuis le dernier quart du XIXe siècle, le récit d'enfance connaît un essor significatif. L'irruption de nouveaux enjeux, parfois de mutations radicales, tend aujourd'hui à modifier la physionomie du récit d'enfance. Les auteurs appréhendent l'enfant moins comme une fin que comme moyen. Une fonction de vecteur intellectuel lui dispute sa nature de sujet, sans néanmoins l'annihiler. Ce travail analyse le récit d'enfance contemporain de langue française à travers un corpus principal de quatre œuvres : L'Amant (M. Duras), La Maison rose (P. Bergounioux), Onitsha (J. -M. G. Le Clézio) et La Honte (A. Ernaux). Il croise, à l'horizon d'une contextualisation diachronique et synchronique, divers outils critiques (narratologie, psychanalyse, sociologie, etc. ) et s'articule autour de cinq chapitres : la réorganisation contemporaine des archétypes du genre, leur absence, leur permanence, leurs réécritures, plus ou moins subversives, renforce l'exigence de démystification qui s'est emparée du récit d'enfance; rompant ainsi avec une certaine idée du mythe de l'enfance, les territoires de l'imaginaire élaborent, sur les ruines de ce mythe, des tentatives pour recréer l'enfance ; L'Ere du soupçon décrite par N. Sarraute génère une esthétique de la fracture qui déconstruit l'architecture formelle du genre ; les relations entre consciences enfantine et adulte mettent en scène l'identité où, par ailleurs, les conflits du sujet se voient superposés ; enfin, le rayonnement des sciences humaines engendre une surdétermination des récits d'enfance par le discours critique