Thèse soutenue

Splendeurs et misères du Corps Expéditionnaire Français en Italie : (novembre 1942 - juillet 1944)

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Auteur / Autrice : Julie Le Gac
Direction : Olivier Wieviorka
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences sociales, philosophie, art
Date : Soutenance le 09/12/2011
Etablissement(s) : Cachan, Ecole normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pratiques (1998-2015 ; Cachan, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Marie-Anne Matard-Bonucci
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Julian Jackson
Rapporteurs / Rapporteuses : Raphaëlle Branche, François Cochet

Résumé

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En portant pour la première fois depuis la défaite de 1940 l’étendard tricolore sur le sol européen, le Corps Expéditionnaire Français accomplit un geste capital pour le relèvement national. La force du symbole ne saurait occulter ses vicissitudes. La thèse propose une histoire totale du CEF, du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 à son retrait d’Italie en juillet 1944. Au-delà des opérations militaires, il importait de revenir sur la genèse du CEF : d’évaluer la mobilisation générale de l’AFN à laquelle répondent sans enthousiasme Européens et indigènes, d’étudier les affres de la fusion entre l’armée d’Afrique et les Forces Françaises Libres et d’observer les liens entre Français et Alliés, alors que les armes fournies par Washington accentuent la dépendance tricolore. Enjeu diplomatique pour Alger, la participation française est examinée à la lumière des débats sur la stratégie méditerranéenne. Théâtre d’opérations secondaire, la campagne d’Italie se révèle fort éprouvante. La thèse analyse alors l’anatomie de la bataille : la violence de la guerre de positions pendant l’hiver 1943-1944, les souffrances des combattants et les pertes physiques et psychiatriques. Elle s’intéresse aussi aux loisirs des soldats, à l’exercice de la discipline et à la nature des relations coloniales au sein de l’armée. La thèse évalue ensuite le rôle du CEF dans la libération de Rome en juin 1944. Cette victoire est toutefois ternie par les nombreux viols et pillages commis à l’encontre des civils italiens. Enfin, si le CEF marque une étape décisive dans la reconstruction de l’armée française, il révèle également la césure qui se dessine entre la métropole et son Empire.