La production manuscrite à Chiraz sous les Aq Qoyunlu entre 1467 et 1503
Auteur / Autrice : | Simon Rettig |
Direction : | Yves Porter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 20/12/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Yves Porter, Michele Bernardini, Eloïse Brac de la Perrière, Bernard O'Kane, Francis Richard |
Mots clés
Résumé
La production de copies littéraires connaît un important développement à Chirâz en Iran sous la dynastie des Turkmènes Aq Qoyyûnlû entre 1467 et 1503. Peut-on cerner des caractéristiques de cette production ? Se différencie-t-elle de celles d’autres centres contemporains, notamment Tabrîz et Hérât ? En examinant un corpus de soixante manuscrits datés, cette étude vise à analyser les différentes composantes du codex de Chirâz (papier, mise en page et réglure, écritures, reliure, …) ainsi que les décors (enluminures et illustrations) mis en œuvre afin d’en dégager les spécificités. Héritiers de la tradition de livres décorés timourides, des artisans du livre deviennent les experts de ce qu’il convient une production en série d’items finement calligraphiés, toujours enluminés et souvent ornés d’illustrations. La présente étude permet de montrer l’évolution d’une production de cour à une conception de copies par des ateliers privés, à un moment où la gestion du pouvoir passe d’un système princier à un gouvernorat de généraux turkmènes vers 1480. Cette période est alors marquée par des changements visuels importants, notamment l’usage d’un style particulier d’écriture nasta‘lîq, employé par les copistes de la ville, des formes d’enluminures stéréotypées, ainsi que l’emploi de styles de peintures qualifiés de « commerciaux ». Il en résulte une forte identité visuelle des manuscrits réalisés à Chirâz dans le dernier tiers du XVe siècle, qui sont largement exportés à travers le monde iranien. La pérennité sera assurée au cours du siècle suivant sous la dynastie safavide par les mêmes familles d’artisans, mais aussi sur une plus grande échelle, dans le domaine ottoman notamment.