Thèse soutenue

Clinique de la maladie létale : de l'effraction corporelle à la réponse du sujet

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Auteur / Autrice : Benoît Maillard
Direction : Alain Abelhauser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologieclinique et pathologique
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Résumé

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Nous interrogeons la clinique de la maladie létale. Cette recherche porte sur les incidences subjectives de la confrontation à la maladie létale telles qu’elles apparaissent dans la parole du sujet. Si la maladie est d’abord une rupture de « la vie dans le silence des organes », l’altération corporelle se double ici du risque de la mort. Les registres du corps et de la mort fondent le sol de ce champ clinique. Nous commencerons par préciser les coordonnées métapsychologiques de ces registres en les situant dans un dédoublement. En effet, si pour Freud l’inconscient ignore la mort, n’est-elle pas un élément nécessaire à la loi symbolique du langage ? De même, la réalité organique qui demeure en grande partie inaccessible pour le sujet n’est-elle pas un élément nécessaire à la construction de l’altérité ? Nous montrerons que le corps et la mort définissent des fonctions structurantes pour le sujet sur fond d’une ignorance déterminante. Le surgissement de la maladie létale vient modifier et désarticuler ces fonctions. Comment le sujet va-t-il pouvoir répondre ? La présentation d’une série de sept fragments cliniques, issus de notre pratique institutionnelle, permettra une exploration des modalités de réponse du sujet à l’effraction corporelle de la maladie létale. C’est le mouvement et la translation qui s’opèrent de la rupture à la réponse, de la suspension à la parole, de l’événement au dire qui lui succède dans la relation transférentielle qui sont ici étudiés. Au plus près de la menace de la mort et de l’atteinte corporelle, c’est l’émergence et la persistance du sujet parlant qui se donnent à entendre