Le renoncement au féminin. : couvents et nonnes dans le bouddhisme tibétain
Auteur / Autrice : | Nicola Schneider |
Direction : | Anne-Marie Blondeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Caillet |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Blondeau, Laurence Caillet, Hildegard Diemberger, Charles Ramble, Adeline Herrou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hildegard Diemberger, Charles Ramble |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les travaux antérieurs ont montré que les nonnes tibétaines sont confrontées à un grand nombre de discriminations : elles n’ont pas accès à la hiérarchie cléricale, ne jouissent pas des mêmes faveurs économiques que les moines et, jusque très récemment, elles n’avaient droit qu’à une éducation sommaire. En conséquence, elles occupent une place subordonnée dans le système monastique tibétain. Dès lors, comment peut-on expliquer l’attrait qu’exerce la vie monastique sur beaucoup de femmes aujourd’hui ? Cette thèse, qui s’appuie sur l’étude ethnologique de deux monastères de femmes, l’un situé au Tibet même (Minyag) et l’autre en terre d’exil (Inde), cherche à rendre compte des changements en cours et à comprendre la recrudescence du monachisme féminin qui a accompagné le renouveau monastique depuis la fin de la Révolution culturelle. Employant une méthodologie qui emprunte à la fois à l’ethnologie et à la tibétologie, les résultats sont présentés en trois grandes parties. La première est consacrée à l’histoire du monachisme féminin : sa fondation, ses institutions, ses nonnes, jusqu’aux événements qui se sont produits depuis l’occupation du Tibet par la Chine. La deuxième partie rend compte du mode de vie monastique actuel : son organisation et les activités, religieuses comme extra religieuses, des nonnes. Dans la dernière partie, sont examinées les raisons qui poussent des filles à s’engager dans ce mode de vie singulier, ainsi que leur intégration dans la communauté monastique. Finalement, force est de constater que nombreuses de ces femmes ne restent pas nonnes à vie…