Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Robin Aguilée
Direction : Amaury LambertDavid Claessen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie, évolution
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La structuration géographique des populations est une question centrale de la théorie de l'évolution. Diverses analyses ont permis de comprendre son influence sur l'évolution des espèces. Néanmoins, le paysage, défini comme l'ensemble des éléments biotiques et abiotiques qui caractérisent la structuration spatiale des populations, est considéré comme statique par les modèles formels d'évolution. Or, de nombreux processus géologiques, climatiques, écologiques et anthropiques changent le paysage à diverses échelles d'espace et de temps. Les populations sont ainsi soumises, de façon répétée, à des fragmentations et à des fusions, faisant varier leurs interactions écologiques ainsi que la nature, l'intensité et les conditions d'action des mécanismes évolutifs à l'oeuvre. L'objectif de cette thèse est de déterminer, à l'aide de modèles théoriques, l'influence de ces dynamiques du paysage sur l'évolution des espèces. Au niveau micro-évolutif, nous montrons que probabilité et temps de fixation d'allèles sont fortement altérés par une dynamique du paysage, même simple. Au niveau meso-évolutif, nous montrons qu'allopatrie et sympatrie peuvent agir de concert dans le processus de spéciation, et que des dynamiques du paysage complexes peuvent facilement générer une radiation. Notre travail révèle que pour comprendre l'évolution des espèces, il est nécessaire de prendre en compte la manière dont les populations sont et ont été fragmentées, mais aussi les échelles de temps associées à la dynamique de cette structuration spatiale : celles-ci déterminent les combinaisons et interactions de mécanismes évolutifs produisant de nouvelles espèces et altérant la structure des métacommunautés.