Les subordonnées interrogatives dans la prose grecque classique : les questions constituantes
Auteur / Autrice : | Richard Faure |
Direction : | Charles de Lamberterie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 04/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris, France) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Corblin |
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Biraud, Frédéric Lambert, Alain Rouveret, Gerrigje Catharina Wakker |
Mots clés
Résumé
Les subordonnées interrogatives constituantes sont étudiées à l’interface syntaxe/sémantique. Trois domaines sont abordés : les termes introducteurs ; les prédicats introducteurs ; les modes et les temps. Les termes introducteurs appartiennent à trois paradigmes : ὅς (relatif), τίς (interrogatif direct) et ὅστις (relatif « indéfini »). Τίς/ὅστις ont la mêmedistribution syntaxique ; ὅς est isolé. Le critère sémantiquement distinctif est leur capacité (ὅς) ou leur incapacité(τίς/ὅστις) à trouver un antécédent pour interpréter la variable qu’ils représentent. On utilise les propositions en τίς/ὅστις dans les environnements où ce processus est bloqué (opérateurs non véridiques autorisant les TPN, et focus), alors que les propositions en ὅς sont présupposées et ont portée sur ces opérateurs. La notion-clé que nous avançons est celle d’identification, par ailleurs opératoire pour les exclamatives. Le sémantisme des prédicats introducteurs repose sur la combinaison de deux traits (réponse ouverte/fermée et rogatif/résolutif) : on aboutit à quatre classes. Les modes et les temps analysés sont le subjonctif délibératif et l’optatif oblique (un temps narratif selon nous).Les trois études ont des résultats convergents : seuls les prédicats résolutifs prennent des propositions en ὅς ; les verbes rogatifs ont une concordance des temps particulière ; l’optatif oblique est interdit dans les propositions en ὅς etc.Cette thèse est fondée sur le dialogue entre les linguistiques grecque et générale. Ainsi, au prix de modifications,l’approche cartographique explique bien le système de subordination grec. Nos résultats ont des conséquences sur la syntaxe et la sémantique des relatives.