Thèse soutenue

Confiance en soi et économie comportementale du travail : trois essais expérimentaux

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Auteur / Autrice : Isabelle Vialle
Direction : Jean-Louis Rullière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 10/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'Analyse et de Théorie Economique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Andrew Clark
Examinateurs / Examinatrices : Luis Pedro Santos Pinto, Marie-Claire Villeval
Rapporteurs / Rapporteuses : Lorenz Goette, Laurent Denant-Boemont

Résumé

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Ce manuscrit comporte trois essais qui partagent l’objectif commun d’évaluer l’impact de la confiance en soi sur les décisions des agents économiques à l’aide de la méthode expérimentale. Ce travail se concentre sur trois thèmes relatifs à l’économie comportementale du travail : le travail au noir, la recherche d’emploi et le travail en équipe. Le premier chapitre analyse les biais d’optimisme dans le contexte du travail irrégulier. Ce travail fournit une mesure des biais d’optimisme à travers un processus de décision. Les résultats montrent que les modalités d’annonce du contrôle altèrent la perception du risque : la désignation du nombre d’agents aléatoirement contrôlés tend à encourager l’optimisme des fraudeurs. Le second chapitre étudie comment l’incertitude quant à l’habileté et l’estime que les demandeurs d’emploi ont d’eux-mêmes affectent leurs décisions de recherche. Les résultats montrent qu’en moyenne les agents peu habiles ne modifient pas leur salaire de réserve, alors que les sujets très habiles tendent à diminuer leurs exigences salariales et donc à stopper plus rapidement leur recherche. Cependant, les décisions des agents peu habiles ne sont pas homogènes : les agents peu compétents ont des exigences salariales d’autant plus élevées qu’ils ont une haute estime d’eux-mêmes. Le troisième chapitre vise à évaluer dans quelle mesure l’image que les travailleurs ont d’eux-mêmes conditionne leur choix d’effort lorsqu’ils travaillent en groupe. Les résultats montrent que les agents qui sur évaluent (sous-évaluent) leur habileté exercent plus (moins) d’effort que les sujets qui ont une perception correcte de leurs compétences. Les résultats révèlent également que les individus bénéficient de la sur-confiance de leur partenaire, mais pas de leur propre biais, alors que la sous-confiance détériore le bien-être de tous les membres de l’équipe.