Thèse soutenue

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BR
Auteur / Autrice : Jean-Claude Le Ruyet
Direction : Francis Favereau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Celtique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes....-2021)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse est une étude sur les quatre règles de base qui pourraient constituer un corpus cohérent pour l’enseignement du breton. Les trois premières, concernant les mots en eux-mêmes, sont présentées dans le premier volume : accent tonique, longueur sous l’accent et dévoisement de la consonne en finale absolue. La proposition d’un accent unique standard est la clef réaliste qui permet de donner cohérence à l’ensemble. Le second volume traite des phénomènes de sandhi. Après une large enquête menée dans les écoles bilingues du CE2 au Lycée, de Mai 2007 à Avril 2008, on constate une pénétration importante du modèle français dans la prononciation scolaire. Sont mis en évidence plusieurs points faibles de l’enseignement du breton : 1) plus de 50% des ouvrages répertoriés ne mentionnent pas la question des liaisons, fonctionnant pourtant le plus souvent à l’inverse du français. 2) Ce qui intervient pour beaucoup dans l’extension des liaisons “à la française” chez les apprenants, est la différence faite à la finale, depuis 1901, entre les substantifs et les autres espèces de mots. Cette décision, qui ne tenait pas compte de l’existence de deux sortes de suffixes en breton, les neutres et les durcissants, entraîne en effet une multiplication artificielle des consonnes sourdes visuelles en finales. On peut mesurer aujourd’hui les conséquences de cette décision sur le terrain. 3) Outre son impact sur les liaisons compte-tenu de l’effet Buben, la décision de 1901, reconduite jusqu’à l’accord orthographique de 1941, désorganise aussi le décodage de la longueur de la voyelle sous l’accent dans bon nombre de mots, autres que les substantifs. La thèse pose donc clairement la question de la pertinence de cette règle vieille de plus d’un siècle, à l’heure où l’enseignement du breton tente de se structurer.