Thèse soutenue

Intermodalité et coûts des déplacements urbains dans les mégapoles. Les cas de Paris, Shanghai et Taipei

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Auteur / Autrice : Chao-Fu Yeh
Direction : Jean-Pierre Orfeuil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme, spécialité Transport
Date : Soutenance le 02/10/2009
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Economie, Gestion Et Espace
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Département Economie et Sociologie des Transports
Institut de recherche et de formation : Institut d'Urbanisme de Paris
Jury : Président / Présidente : Jean Laterrasse
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Faivre d'Arcier, Pierre Kopp, Jean Laterrasse, Jean-Pierre Orfeuil

Résumé

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La recherche d’une mobilité plus durable constitue aujourd’hui un souci partagé chez les responsables des grandes villes du monde, qui doivent alléger la pression des transports sur l’espace (congestion), la qualité de vie (nuisances, accidents), l’environnement (émissions de CO2) en maintenant leur capacité de développement et en préservant ou améliorant leur cohésion sociale. C’est le cas sur nos terrains d’étude, qui sont l’Île-de-France, Shanghai et Taipei. Cette recherche de durabilité s’inscrit dans un contexte historique, géographique et culturel, qui prédétermine l’état de la mobilité et de ses évolutions sur les territoires. Notre première partie est consacrée à l’analyse de la mobilité et de ses dynamiques sur ces trois terrains. Les moyens d’aller vers cette durabilité peuvent reposer sur le progrès technologique, la planification urbaine, la tarification des systèmes et les évolutions d’usage des modes. Des transferts des modes individuels vers le transport public sont généralement considérés comme souhaitables, et le développement de transport intermodal est une des conditions de ce développement. Notre travail distingue fortement le bus et le rail dans les modes collectifs, et le vélo, les deux-roues motorisés et la voiture dans les modes individuels. Il porte sur les perspectives de transfert modal et le rôle potentiel de l’intermodalité. Ces perspectives dépendent de trois types de coûts : les coûts qualifiés d’« externes », qui motivent le besoin de plus de durabilité ; les coûts pour l’usager, qui déterminent largement ses comportements ; les coûts d’investissement et d’exploitation des systèmes, dont une part souvent importante est financée par les pouvoirs publics et les impôts. La caractérisation théorique, la modélisation et l’évaluation empirique de ces coûts pour les trois terrains d’étude sont l’objet de la partie II. La comparaison des coûts par voyageur-km entre modes individuels et modes collectifs fait apparaître qu’aucun ne peut être meilleur que les autres sur les trois postes de coûts, et que les différences dépendent de plus des types de déplacements (longueurs, origines-destinations, etc.). La partie III est de nature plus prospective. Elle présente d’une part les schémas de développement des territoires et des transports adoptés par les responsables de ces territoires. Elle explore d’autre part les capacités à aller vers une mobilité plus durable à partir des comparaisons issues de nos territoires et des évaluations de coûts menées dans la partie II. Deux politiques importantes sont explorées : les politiques de stationnement et les politiques de tarification des transport publics ; Les travaux présentés dans ce mémoire de thèse ont pour but de contribuer au développement de ce modèle d’évaluation des coûts de déplacement et d’une méthode de diagnostic permettant de proposer des visions des transports dans le cadre de développement durable et d’orienter les politiques de déplacement vers plus de durabilité et d’intermodalité.