Thèse soutenue

Comportements et identité techniques au Paléolithique moyen (Weichsélien ancien) dans le Bassin parisien : une question d'échelle d'analyse ?

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Auteur / Autrice : Héloïse Koehler
Direction : Éric Boëda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance le 15/12/2009
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Alain Tuffreau
Examinateurs / Examinatrices : Éric Boëda, Alain Tuffreau, Jürgen Richter, Liliane Meignen, Jean-Luc Locht, Jean-Michel Geneste
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Tuffreau, Jürgen Richter

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les recherches sur les manifestations techniques moustériennes, bien que confrontant sans cesse les ensembles lithiques entre eux, ne s’intéressent que rarement aux choix des outils analytiques à employer, et en particulier des échelles d’analyse à retenir. Or, nous avons pu souligner l’emploi de méthodes d’observation diverses entre les recherches, réduisant de fait toute possibilité d’interprétation de la variabilité technique moustérienne à une échelle d’étude générale. Nous avons donc voulu savoir si en comparant nos industries lithiques selon différents critères et échelles d’analyse, les résultats et les interprétations pouvaient fluctuer. Pour cela, une grille de lecture a été élaborée, permettant de questionner les ensembles lithiques selon plusieurs échelles d’analyse et critères d’observation ; et un corpus adapté a été choisi : le Weichsélien ancien et le Bassin parisien. L’étude de dix ensembles lithiques a révélé que si à une échelle d’analyse générale les assemblages sont très proches, tel n’est pas le cas à une échelle d’analyse très fine, pour laquelle cinq groupes ont été individualisés dans le Bassin parisien au Weichsélien ancien. Elle a ainsi apporté des pistes méthodologiques, à savoir la nécessité d’employer une échelle d’analyse suffisamment fine pour appréhender la variabilité technique moustérienne. Elle nous a amené, en outre, à proposer des hypothèses interprétatives. Nous pensons, en effet, que les différences entre les groupes reflètent des traditions techniques distinctes à une échelle d’analyse fine, s’inscrivant dans un même « ensemble technique » à une échelle d’analyse générale. Enfin, en dernier lieu, des données techno-économiques intéressantes ont été mises en lumière, révélant une forte fragmentation des chaînes opératoires à cette période.