Archiver, machiner, hériter : la mémoire et ses techniques dans la littérature occidentale des XXe et XXIe siècles
Auteur / Autrice : | Anne Bourse |
Direction : | Tiphaine Samoyault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
Ce travail comparatiste a pour objet de mettre au jour les gestes et les rouages de la mémoire dans la littérature occidentale des XXe et XXIe siècles. Afin d'établir les enjeux de la création à l'époque de l'informatisation et de la disparition de masse, il étudie la manière dont les grands généalogistes (Zola, Nietzsche, Faulkner) soumettent l'archive aux détours de l'anachronisme et de l'oubli, avant d'aborder la dimension "machinique" de la mémoire. Au travers de l'œuvre protéiforme de Chris Marker et de la pensée de Benjamin, se donne à lire le travail d'une mémoire tisserande, accentuant la fêlure tout en raccommodant les accrocs du temps, prothèse assurant à la fois la conservation des données et rompant la chaîne de la transmission, qui exige que la lecture se fasse elle-même appareillage. C'est à l'aune d'une telle épistémo-critique, au croisement de la littérature, de la philosophie et des arts de l'image, que sont examinés les dispositifs romanesques de J. G. Ballard, W. G. Sebald, Jacques Roubaud, Hélène Cixous et Ricardo Piglia.