Unité, cohérence et fragmentation dans l’œuvre de Juan José Saer
Auteur / Autrice : | Pénélope Laurent |
Direction : | Milagros Ezquerro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes espagnoles |
Date : | Soutenance le 05/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibériques et contemporains (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Julio Premat |
Examinateurs / Examinatrices : Milagros Ezquerro, Sergio Delgado, Estela Erausquin, Michel Lafon |
Mots clés
Résumé
Les textes de l’écrivain argentin Juan José Saer (1937-2005) construisent une œuvre unique à partir d’un processus typiquement balzacien, la récurrence des personnages dans un lieu, la « zona », donnant l’impression de créer une « comédie humaine » ou une saga. Mais la fragmentation, qui traverse l’ensemble du corpus tant dans la récurrence (de personnages, lieux, situations, temps), que dans l’intrigue, la représentation du réel ou l’écriture, introduisant de l’hétérogénéité et de l’indétermination, le rapprocherait plutôt du Nouveau Roman. C’est donc la fragmentation, plutôt qu’une unité préétablie, qui donne sa cohérence à l’ensemble. La « théorie négative » de Saer, qui lui permet d’écrire contre certains modèles perçus comme « totalitaires », s’articule de façon cohérente avec la place importante qu’il laisse au lecteur, dans les interstices entre deux fragments. La cohérence de l’ensemble est un effet de lecture délibéré et, plus que l’auteur, c’est désormais le lecteur qui est le garant de l’unité de l’œuvre.