Thèse soutenue

Education aux médias au Burkina Faso : enjeux et perspectives pour une éducation à la citoyenneté

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Auteur / Autrice : Emile Pierre Bazyomo
Direction : Michael Beaussenat Palmer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 19/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Communication, information, médias (Paris)
Jury : Président / Présidente : Guy Lochard
Examinateurs / Examinatrices : Michael Beaussenat Palmer, Guy Lochard, Jean-Claude Soulages, Jean-François Tétu

Résumé

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La mondialisation de l’information et de la communication fait apparaître un choc plus ou moins violent entre cultures et visions du monde. La réduction des distances physiques n’a fait en réalité et de façon paradoxale qu’accroître les distances culturelles. En Afrique, une angoisse terrifie : comment éduquer ses enfants ? Comment négocier la distance entre « l’enfant qui est de son temps » et les valeurs culturelles, morales, traditionnelles? Comment, en effet, s’ouvrir à la modernité, symbole d’européanisation tout en préservant son identité culturelle ? Cette thèse qui dresse le rapport des élèves aux médias au Burkina Faso s’efforce de décrire l’univers référentiel des parents et éducateurs qui se heurte au quotidien des enfants envahis par les médias. L’éducation aux médias qui s’impose n’a par conséquent pas pour cible que les enfants. Au Burkina Faso, si l’adoption de la signalétique jeunesse est en soi une des réponses à cette problématique violente, son application quotidienne est une gymnastique. Comment par exemple affirmer qu’une scène est indécente, et pour qui ? Comment concilier les désirs de liberté des jeunes assouvis par la consommation des productions médiatiques généralement venues d’ailleurs et la nécessité de les protéger des contenus inadaptés? Le contemporain est certes une réalité temporelle. Il est aussi et surtout spatial. En d’autres termes, ce qui est autorisé, admissible, permis ou tolérable aujourd’hui et qui ne l’était pas hier, peut être, dans le même temps et sous d’autres cieux, impensable, inadmissible, intolérable et condamnable. La lecture analytique des programmes scolaires du pays a montré l’urgence que l’école burkinabé a à prendre en charge la problématique des médias dans un contexte où, d’une part la rivalité entre les deux institutions reste une réalité, et d’autre part la démocratie est en construction.