Thèse soutenue

Les provinces orientales de l’empire parthe

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Auteur / Autrice : Charlotte Baratin
Direction : Georges RougemontFrantz Grenet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Date : Soutenance le 28/11/2009
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Henri-Paul Francfort
Examinateurs / Examinatrices : Laurianne Martinez-Sève, Marie-Françoise Boussac, Rémy Boucharlat

Résumé

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Le croisement des sources écrites permet de restituer des confins parthes comprenant la Margiane, l’Arie, la Drangiane, l’Arachosie, une partie de la Bactriane et la vallée de l’Indus. La rareté et l’ambiguïté des sources avaient fait négliger les indications sur la Bactriane et envisager l’indépendance des autres régions à partir du Ier siècle de notre ère. Les récents renouvellements de la documentation, en particulier numismatique et archéologique, concernant l’Asie centrale et le nord-ouest de l’Inde, et les progrès accomplis par la critique des sources permettent aujourd’hui de reconsidérer la question. L’objectif de notre enquête consiste à explorer l’hypothèse d’une intégration politique de cet espace à l’empire parthe, occupé en partie par des populations réputées scythes et dont les pratiques monétaires sont habituellement interprétées comme le témoignage d’une indépendance politique. La reconstitution d’un corpus adéquat, la relecture critique des sources écrites et la reconsidération du matériel disponible montrent que la réinterprétation des données permet d’intégrer celles-ci de façon plus cohérente dans une synthèse d’ensemble enrichie. Cette étude, en faisant intervenir des « Sakas-Parthes » de Bactriane, des Parthes « scythisés » de Margiane et des « Indo-Sako-Parthes » dans les régions sud-orientales, veut montrer que la question de l’origine ethnique est de peu d’intérêt pour rendre compte de la culture et des pratiques politiques de groupes que leur position géographique frontalière vouait à avoir un peuplement ethniquement mêlé et à subir de puissants effets d’acculturation communs aux pays voisins et constamment renouvelés.