Thèse soutenue

Etude des gastro-entérites virales pédiatriques en Tunisie : suivi épidémiologique et clinique et caractérisation moléculaire des virus entériques isolés des milieux cliniques et environnementaux entre 2003 et 2007

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Auteur / Autrice : Khira Sdiri-Loulizi
Direction : Mahjoub AouniPierre Pothier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Dijon en cotutelle avec Université de Carthage (Tunisie)

Résumé

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Les gastro-entérites aiguës virales constituent un problème de santé publique mondial avec une morbidité et une mortalité importantes chez le jeune enfant, surtout dans les pays en voie de développement. Cette étude constitue la première investigation virologique, épidémiologique et clinique des cinq principaux virus responsables de gastro-entérites en Tunisie. Nos résultats montrent que les rotavirus du groupe A et les norovirus étaient les plus fréquemment détectés dans respectivement 213 (27%) et 128 (16,2%) cas. Les rotavirus du groupe A, les norovirus et les virus Aichi étaient significativement plus fréquents chez les enfants hospitalisés que chez les externes. Chez les enfants hospitalisés, contrairement à d’autres études, aucune différence significative de la fréquence et de la sévérité de la diarrhée entre les rotavirus et les norovirus n’a été détectée. Le typage moléculaire a montré que les souches prédominantes dans les selles diarrhéiques étaient le rotavirus A de type G3P[8] et le norovirus de type GII. 4, variant Hunter. Une donnée intéressante est que ce variant a été retrouvé chez les enfants tunisiens dès janvier 2003, alors qu’il n’a été détecté pour la première fois qu’en février 2004, en Europe. Dans les prélèvements d’eaux usées, les rotavirus ont été détectés dans 80 (32 %) prélèvements, les norovirus dans 11 (4,4 %), les virus Aichi dans 15 (6 %) et les adénovirus 40/41 dans 1 (0,4 %) seul prélèvement. Une corrélation entre les souches détectées dans les eaux usées et les coquillages et celles retrouvées dans les selles des patients a été démontrée. Ceci suggère qu’il existe une relation entre la contamination hydrique et les diarrhées infantiles.