Thèse soutenue

Ingestion spontanée d’argiles chez le rat : Rôle dans la physiologie intestinale

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Auteur / Autrice : François Reichardt
Direction : Nicole Liewig
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du vivant. Physiologie et biologie des organismes
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une perspective à moyen terme de pouvoir étudier les mécanismes de l’interaction des minéraux argileux avec un organisme vivant dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire, à la fois minéralogique, chimique et biologique. Elle repose au départ sur la notion de géophagie, ou ingestion volontaire de terre, un comportement naturel fréquemment observé chez de nombreux animaux et chez l’Homme. La consommation par de nombreux vertébrés d’éléments provenant du sol et notamment d’argiles semble être dans ce cas totalement instinctive. Elle est également observée de manière récurrente en situation de pénurie alimentaire. En médecine humaine, et ceci depuis des millénaires, l’ingestion d’argile permet de traiter des pathologies digestives diverses. A partir d’expériences menées sur des rats de laboratoire, l’objectif du travail était d’étudier l’effet de l’ingestion d’argile sur la muqueuse intestinale et sur le métabolisme nutritionnel. Un protocole a été mis au point pour comparer des rats témoins et des rats soumis à différents régimes nutritionnels complémentés en argile (kaolinite ou montmorillonite). En combinant les approches à différentes échelles d’observation, et en confrontant les données obtenues au niveau de l’organisme entier et au niveau de la muqueuse intestinale (MP, MET, MEB), il a été montré que la complémentation en argile avait des effets contrastés en fonction de la durée (7 à 28 jours) et/ou du régime alimentaire (alimentation standard, jeûne prolongé, réalimentation, restriction). Un profil de réaction/différentiation cellulaire de la muqueuse intestinale a pu être proposé. En perspective, la confrontation avec des données physiologiques et protéomiques convergentes obtenues par ailleurs appelle à des études complémentaires (autres argiles, autres durées, autres modes d’administration) pour confirmer le schéma proposé, mieux évaluer les effets-dose, mieux comprendre les relations entre les effets potentiellement bénéfiques ou toxiques.