Contribution à l’étude de l’ARN polymérase II de Plasmodium falciparum
Auteur / Autrice : | Adonis Hazoumé |
Direction : | Marc Vigneron, Ambaliou Sanni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Strasbourg 1 en cotutelle avec Université d’Abomey-calavi - Bénin |
Mots clés
Résumé
L’ARN polymérase II de Plasmodium falciparum, parasite responsable de la forme la plus grave du paludisme, catalyse la transcription des gènes codant les protéines. Nous avons identifié, dans le génome de cet eucaryote apicomplexe, des séquences codant potentiellement les douze sous-unités de l’enzyme parasitaire. Ces séquences ont été clonées par reconstitution génique. Nous avons caractérisé génétiquement l’ARN polymérase II de Plasmodium falciparum en réalisant des tests de complémentation fonctionnelle des sous-unités de ce complexe enzymatique. Nos résultats indiquent que les sous-unités PfRPB4-5-7-9 et 12 codent des protéines capables de remplacer leurs homologues chez la levure Saccharomyces cerevisiae. Ces sous-unités sont bien des orthologues des protéines de levure. De fait, nous avons construit des lignées de levures exprimant de façon stable des protéines de Plasmodium falciparum. Par ailleurs, Les sous-unités PfRPB3-6-8-10 et 11 ne complémentent pas. Nous avons construit des souches viables de levures dont le site de fixation de l’alpha-amanitine sur leur ARN polymérase II est «plasmodifié» ou «humanisé». Un crible de chimiothèque réalisé à l’aide de ces levures ne nous a pas permis d’identifier des molécules capables d’inhiber sélectivement les levures «plasmodifiées». Cependant nous avons mis au point un test cellulaire simple et dont la mise en oeuvre est aisée et permettra l’identification de molécules capables de bloquer l’activité transcriptionnelle de l’enzyme du parasite. De telles drogues constitueront le point de départ vers la mise au point d’une nouvelle classe d’antipaludiques. Enfin, des expériences de double hybride chez la levure ont permis de montrer que la sous-unité hRPB11a de l’ARN polymérase II humaine, contrairement à son homologue de levure, est capable former un homodimère. Ceci est confirmé par des profils de diffraction, à une résolution de 3,4 Å, de cristaux de hRPB11. Ces derniers résultats constituent une contribution importante aux efforts de la communauté scientifique pour l’élucidation de la structure tridimensionnelle de l’ARN polymérase II humaine.