Thèse soutenue

De l'imaginaire dans les bandes dessinées de Jacobs, Martin et Hergé : étude statistique

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Auteur / Autrice : Bernard Peleau
Direction : Frédéric Monneyron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Perpignan

Résumé

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Hergé, Martin et Jacobs ont fortement influencé la bande dessinée européenne des années 1930 à 50. Ils suivent, transforment ou abandonnent quelles grandes constellations d'images? Quels sens, quel imaginaire représenté par le texte et l'image posent-ils? Dans cette machinerie à deux voies, quelles oscillations apparaissent dans leur usage de la bande dessinée? La première partie s'appuie sur une description textuelle des dix-huit albums du corpus (dont lexique, temps, catégories grammaticales, structures syntaxiques, ponctuation), iconique (plans, mise en page, espaces textuels, variations de taille par exemple) et parfois narrative (personnages, dialogues et récitatifs). Elle aboutit à quelques vignettes statistiquement significatives. Le sens principal des histoires des albums devrait les investir. Dans la deuxième partie, notre interprétation de l'imaginaire est bornée par l'application à ces mêmes vignettes de la grille durandienne. Ombre et lumière. Ainsi, nocturne, dans les Tintin, la mer qui soit dévore soit recueille, émergeait dès le premier album bien avant Haddock le marin. Le héros diurne Tintin décroît et cède le pas aux autres personnages. Par un mouvement involutif, Alix va de la famille impossible à l'impossible famille, puisqu'il commence par ne pas retrouver sa filiation pour finalement y renoncer comme au nocturne cyclique. Diurne, Lefranc affronte les éléments et se dilue ou se réfugie dans le nocturne. Le fourmillement de la vie nocturne terrifiante, thématisé dans la fuite de Blake et Mortimer dans le premier album, ira jusqu'à faire éclater le personnage et ne plus marquer le cadre des vignettes dans le dernier album.