Alexandre Salzmann et le théâtre du XX siècle
Auteur / Autrice : | Carla di Donato |
Direction : | Georges Banu, Franco Ruffini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Universitá degli studi Roma Tre |
Mots clés
Résumé
Alexandre Salzmann (S. ) est un « protagoniste paradoxal » du théâtre des premières années du XX siècle: on ne le voit jamais vraiment parmi les protagonistes, mais on le trouve toujours dans des évènements de tout premier plan, dont il constitue semble-t-il un des moteurs secrets. Inventeur de génie (dans la triade qu’il forme avec Appia et Dalcroze) d’un système d’éclairage ad hoc pour le spectacle chef d’oeuvre Orphée et Eurydice acclamé par tous les réformateurs et les artistes inquiets du début du Vingtième, S. Est célébré dans toute l’Europe comme le maître des lumières (Craig) et des variations les plus imperceptibles dans les tonalités de couleurs. Son itinéraire, et celui de sa femme Jeanne, épouse ensuite celui de Gurdjieff et de son Institut pour le Développement Harmonique de l’Homme (Fontainebleau-Avon, 1922). La reconstruction historiographique de l’activité de S. à Hellerau, d’abord, et de sa collaboration avec Gurdjieff, ensuite, trouve dans cette étude ses bases dans la recherche du lien existant entre sa première activité et celle avec Gurdjieff, au delà du rapport avec sa (future) femme Jeanne, et des liens existant entre les évènements et les relations qui, pour le théâtre qui ne termine pas dans le spectacle (Grotowski), l’a amené directement au centre de la “science du Mouvement”, fondement de la science du processus créatif, coeur quant à elle du théâtre du Vingtième. En conclusion, dans l’histoire du théâtre, le cœur du parcours de S. Se trouve dans les croisements entre personnes, évènements et lieux, en regardant, volontairement, dans la direction inverse: avec un regard “tête en bas”.