Thèse soutenue

Physiopathologie de l’infection à Legionella pneumophila dans un modèle expérimental murin

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Auteur / Autrice : Florence Ader
Direction : Christian Chidiac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie microbienne
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans le but d’étudier la physiopathologie de l’infection à Legionella pneumophila, nous avons exploré l’interaction hôte-pathogène in vitro sur des cultures de pneumocytes humains et in vivo dans un modèle expérimental de souris A/J sous deux aspects : l’étude de la lésion de la barrière alvéolo-capillaire et l’étude de la réponse inflammatoire pulmonaire. Ces approches ont été appliquées à trois phases expérimentales : i) l’étude des mécanismes impliqués dans l’adhérence de L. Pneumophila à l’épithélium respiratoire ; ii) l’étude du rôle d’un facteur de virulence : le système de sécrétion de type IV (système Dot/Icm) ; iii) la caractérisation de la réponse épithéliale innée. Les principales conclusions issues des présents travaux sont : -in vitro, l’ion divalent zinc est un co-facteur important de l’adhérence de L. Pneumophila aux pneumocytes de type II alvéolaires via une adhésine bactérienne protéique. -In vivo, le polysacharide sulfaté héparine administré par voie intratrachéale exerce un effet protecteur vis-à-vis du développement d’une infection à L. Pneumophila suggérant un mécanisme d’adhérence médié par une adhésine bactérienne se fixant aux chaînes d’héparane sulfate des glycosaminoglycanes sulfatés de la surface épithéliale. -In vivo, le système Dot/Icm de L. Pneumophila des souches du sérogroupe 1 Lens et Paris est un facteur de virulence important pour la constitution de l’agression pulmonaire. Son expression est significativement associée aux modifications de perméabilité de la membrane alvéolo-capillaire, à la multiplication bactérienne intra-pulmonaire et à la dissémination systémique. In vivo, à 4 et 48 heures après l’infection par L. Pneumophila, on mesure une expression constitutive, stable du gène de la -défensine mBD-1 et une expression croissante du gène de la -défensine mBD-3 confirmant son caractère inductible attestant d’une réactivité épithéliale vis-à-vis du pathogène. Par ailleurs, nous avons observé une absence d’expression du gène de la chémokine ccl20, médiateur clef pour le recrutement des cellules dendritiques au début de l’infection